quarta-feira, 23 de dezembro de 2009

Noel au Sénégal

Avec 10% de Chrétiens, Noel n est as la fête la plus courue de l année au Sénégal. Je suis mal placée pour en parler maintenant car je ne l ai pas encore vécu. Je sais que les familles chrétiennes vont à la messe de minuit. Mieux vaut que j écrive sur ce sjet après le 25 donc. En tout cas je ne sens aucune effervescence dans l air, tout est au beau fixe et il fait chaud. Rien de spécial en vue donc.

Donc plutôt que de parler de Noel, j écrirai aujourd hui sur la gestion des déchets à Kaolack. Elle est inexistante et les déchets se ramassent sur le sol, dans la rue n importe où. lls volent au vent, s accrochent aux pieds ou servet de nourriture aux moutons errants. A mon arrivée ça m a choquée de voir ça mais il faut croire que l on s habitue à tout, mais à voir des déchets partout il serait difficile de m y habituer. Jamais je ne pourrai adopter la mode kaolackoise de lancer ses déchets par terre non plus. Je les garde dans mon sac jusqu à ce que, fait inusité, je trouve un endroit adéquat pour les déposer.

On pense à un projet mon frère d accueil et moi, une usine de recyclage. Je voudrais y intégrer l élément compost. Les gens récupèrent beaucoup, les bouteilles en plastique sont réutilisées, et à Saly on peut acheter des souvenirs faits de bouteilles et de couvercles de bouteilles recyclés. Des gens portent des vêtements faits de retailles de tissus cousus ensembe; ce qui donne des habits multicolores et uniques en leur genre.

Il y a certes beaucoup à faire à Kaolack en terme de gestion de déchets. Je préfère toujours voir les solutions que les problèmes.

Dans ce temps de consommation effrénée, pensez à faire votre part pour l environnement en réduisant les emballages de vos cadeaux ou en offrant des cadeaux sans emballage.

Joyeux Noel à chacun d entre vous qui avez pris le temps de lire ces lignes et une Bonne et heureuse année 2010

segunda-feira, 14 de dezembro de 2009

Ma famille d'accueil

Je me rends compte que j’habite avec eux depuis presque 3 mois et que je n’ai jamais écrit sur eux. Pour combler cette injustice, je vais donc disserter aujourd’hui sur les personnes qui partagent mon quotidien, en prenant soin de respecter leur intimité.

Ma mère d’accueil est la présidente de l’APROFES. C’est une femme engagée, une véritable militante, qui voyage beaucoup pour le travail. Elle donne des formations sur le genre et le leadership et ses compétences sont recherchées par plusieurs partenaires autant sénégalais qu’internationaux. Mon père d’accueil est professeur de français dans un lycée (équivalent d’une école secondaire) et travaille comme bénévole au sein de l’Association sénégalaise pour un développement équitable et solidaire. Tous les deux forment un couple uni et stable, monogame. Ils ont eu 4 enfants. L’aînée habite Dakar et complète sa maîtrise en sociologie en même temps qu’elle travaille dans un centre de documentation. Le deuxième habite à Kaolack chez ses parents à temps partiel et à Dakar le reste du temps. Il retournera bientôt à Dakar pour poursuivre ses études en gestion des entreprises (maîtrise). Il fait des démarches pour émigrer au États-Unis. La troisième née vit à Paris et étudie pour être chercheure, une discipline scientifique dont j’ai oublié le nom exact. Je ne la connais pas. La cadette étudie elle aussi à l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar, pratiquement la seule université publique du pays. Elle étudie elle aussi en gestion si je ne m’abuse, au niveau de la maîtrise. Les enfants habitent à Dakar en appartement, résidence universitaire ou amie de la famille, et reviennent à Kaolack pour chaque fête. Il y aussi d’autres jeunes dans la vingtaine qui habitent ici, filles et/ou filles d’amis de la familles, cousines. Le nombre de personnes vivant ici varie entre 7 et 10, en plus des visiteurs quotidiens qui viennent soit pour prendre des nouvelles, soit pour demander de l’argent, soit pour passer le temps simplement.

La maison est spacieuse. Il y a 4 chambres à coucher, un salon double et 2 salles de bain, du jamais vu pour le Sénégal. La domestique cuisine bien, des plats sénégalais typiques la grande majorité du temps, mais aussi des pâtes et de la salade avec des frites. La famille ne manque de rien et fait montre de générosité répétée auprès de ses proches et voisins. La terrasse sur le toit est un endroit idéal pour faire du yoga, inviter des amis à prendre le thé, regarder des films sur mon portable, regarder les étoiles, étendre le linge fraîchement lavé pour qu’il sèche au soleil et éventuellement installer des panneaux solaires pour ne point dépendre à ce point de la Senelec (Sénégal électricité).

Je me sens bien ici, à ma place. J’ignore comment sera Noel, s’il y aura même quelque chose. Je laisse couler. Tout vient à point à qui sait attendre. Je sais que les familles chrétiennes vont à la messe de minuit et font un réveillon en famille. Je ne m’ennuie pas du tout de la frénésie des fêtes de Noel à l’occidentale avec la furie des magasins surpeuplés et la consommation à outrance. Je présage un Noel tranquille et bien entourée.

sexta-feira, 11 de dezembro de 2009

Séminaire sur le genre à Baback

Je viens de passer 3 jours hors de Kaolack pour coanimer avec ma mère d'accueil un atelier de formation en gnre dans la localité de Baback, à 3 heures de route de Kaolack.

J’ai quitté Kaolack avant-hier matin à 5 :00 pour un village appelé Babak et situé dans les environs de Diourbel. Les villageois qui participent à ce séminaire font partie d’un groupement villageois mixte. Ils pratiquent l’élevage et l’agriculture. Ce séminaire a pour but de les familiariser au concept de genre, de leur permettre de démystifier les différents rôles et fonctions attribués aux hommes et aux femmes et de les faire prendre conscience du rôle plus actif que les femmes peuvent jouer dans les instances décisionnelles.

À notre arrivée, on nous a fait visiter les élevages de moutons, de canards et de poules. Les enfants restaient près de la voiture, la touchaient, me touchaient. Ils semblaient n’avoir jamais vu de voiture ni de toubab auparavant. Un des enfants, un garçon particulièrement agressif, s’amusait à courir après les autres avec une branche pour les frapper.

Le séminaire a commencé bien après l’heure prévue, après que table, bancs, chaises et tableau aient été installés en plein air, à l’ombre des arbres qui se déplaçait au fil des heures et nous aussi par le fait même. D’abord chacun s’est présenté, timidement. Ensuite on a expliqué les thèmes à voir durant le séminaire, et distribué les rôles et responsabilités à ceux qui le désiraient (animation, gestion du temps, faire le rapport de la journée). Pour le repas du midi, il y avait une confusion au niveau de l’organisation, à savoir si la nourriture était partagée et mangée en groupe, ou si chacun rentrait manger chez soi. Finalement, on a mangé sur place chez l’une des familles sérères du village, très accueillante d’ailleurs, un délicieux riz avec du poison et des légumes. On a d’ailleurs eu droit à deux repas puisqu’un autre membre du groupe est également venu nous porter à manger.
Durant l’après-midi, les participants ont été rassemblés en 3 groupes distincts. Ils ont travaillé à définir le statut de la femme au Sénégal (ses droits, obligations, codes moraux, etc.)

La journée de travail s’est terminée passé 18 :00. Le soleil se couchait à l’horizon lorsque nous avons quitté Babak pour notre centre d’hébergement pour les 2 nuits à venir, l’ISRA (Institut Supérieur de recherche agronomique) de Bambey. Binta voulait que je conduise sa voiture, finalement c’est elle qui a pris le volant. Théoriquement on savait comment sortir du village, rejoindre la route principale et se rendre à l’ISRA mais vu la noirceur, ce ne fut pas le cas. Nous avons tournoyé dans les routes de terre, demandé notre chemin au moins 5 fois et dépassé l’ISRA sans le voir faute d’avoir des yeux qui savent lire les pancartes la nuit. Heureusement, nous avons pu compter sur nos collègues masculins pour venir à notre rescousse et venir nous chercher avec leur véhicule et nous indiquer la voie à suivre pour nous rendre à L’ISRA.

Rendus là-bas, panne d’électricité, no s’est installées dans le noir, on a soupé dans le noir et bien fait usage de la chandelle gracieusement laissée allumée dans notre chambre. Aujourd’hui j’ai découvert qu’il n’y avait pas d’Internet ici, du moins pas avec mon ordi, mais je devrais survivre à ce constat.

Aujourd’hui une femme est presque morte sous mes yeux. Elle a voulu traversé la grande route, le bus passe si vite ici… Tout a dû se dérouler trop vite. À notre arrivée au croisement, on a aperçu un attroupement de badauds. J’étais tentée de les interpeller par la vitre du véhicule pour savoir ce qu’il se passait. Un homme s’est approché et nous a expliqué qu’une femme venait de perdre a vie en tentant de traverser la rue. Ça aura été, pour cette vie-ci, la dernière traversée que cette femme aura faite. J’ai presque vu son cadavre encore chaud sur le sol entouré des badauds qui ne savaient pas trop quoi faire, ni moi d’ailleurs. On fait quoi face à une mort si brutale, si injuste? Et en pensant que ça aurait pu être moi des larmes me sont montées aux yeux.

sexta-feira, 4 de dezembro de 2009

La Tabaski


Bon! J’ai tardé à écrire pour raconter la Tabaski, je l’avoue et m’en excuse. J’ai pas d’excuse. Me voici donc, étant donné que mieux vaut tard que jamais.

Vendredi passé, le 27 novembre, était une journée fériée, l’APROFES était fermée, tout le monde se préparait pour la Tabaski. Ceux qui n’avaient pas encore acheté leur mouton couraient pour se le procurer en toute hâte. (Pas avoir de mouton pour la Tabaski, c’est la honte). Moi j’ai été chercher mon boubou que j’avais fait coudre spécialement pour la Tabaski, un genre de tissu papier journal qui ne plie pas, c’est loin d’être confortable. On avait prévu se faire toutes belles Veronica et moi (ma nouvelle amie à Kaolack) et on s’est acheté bracelets et vernis à ongles au marché.

Le samedi, jour de la Tabaski, je me suis réveillée, ai déjeuné avec ma famille. Je suis partir faire mon jogging quotidien. Cela a été la meilleure idée de ma journée puisque durant mon absence ils ont égorgé le mouton dans la cour. À mon retour de parcours, j’ai vu le mouton mort suspendu tête en bas sur un crochet. Il n’avait plus de peau et plein de couteux étaient en train de le dépecer. Inutile de vous dire que je n’ai pas regardé ce spectacle très longtemps. J’ai fait des cauchemars de mouton mort cette nuit-là.

J’ai flâné dans la cuisine extérieur familiale, pas trop aidé mais juste regardé ce qu’ils faisaient (couper les articulations des pattes de mouton avec un long couteau, couper des patates, trier les morceaux de la carcasse du mouton, gratter l’etomac du mouton au couteau). Finalement je me suis préparée et suis partie chez mon amie Fatsi, qui m’avait invitée pour la Tabaski. On a bien sûr mangé du mouton, j’ai mangé du foie de mouton pour le petit déjeuner et le plus étrange est que j’aies trouvé ça bon!

J’ai respecté la tradition musulmane et ét porté mes prières de santé, prospérité et longue vie aux voisins. À chaque fois on salue, on demande pardon à la parsonne pour les offenses qu’on lui a commises. C’est bien de donner et d’accorder son pardon aussi facilement. La prière suivante dit Que Dieu nous pardonne tous. Éensuite on peut souhaiter à l’autre ce qu’on veut, des enfants, du pognon, une maison, mais le plus souvent on souhaite la santé, une épouse, un époux, la paix.
Fini la soirée chez moi avec mes frères, sœurs et cousins, beaucoup que je venais à peine de rencontrer. On a pris des photos de nous avec nos beaux boubous et je me suis couchée, fatiguée de ma journée.

Le lendemain, dimanche, ça a été pas mal la même chose : des visites aux voisins, aux proches, aux amis. J’ai été chez Balxam en après-midi, vêtue de mon boubou de Tabaski. Après j’ai été avec Fatsi donner les prières à sa belle-famille dans un autre quartier de Kaolack. Le soir on est allé entre amis et frères et sœurs à un concert de rap, hip-hop, reggae à l’Alliance française. C’était bien.

Bien aimé la Tabaski. Dans mon livre à moi, ça correspond au Noel des chrétiens. On demande pardon, on souhaite l’abondance. Le sacrifice du mouton vient d’une histoire tirée du Coran (et de la Bible). Abraham avait 123 ans et avait toujours rêvé d’avoir un fils, sans que ce privilège ne lui soit jamais accordé. Un jour, son vœu fut finalement exaucé et sa femme accoucha d’un garçon. Alors que son fils était âgé de 7 ans, Abraham reçoit un message de son Dieu comme quoi il doit sacrifier son Fils. Dans sa foi absolue en ce Dieu, Abraham livre ce message à sa femme et à son fils. Tous les deux son d’accord, puisque c’est Dieu qui le demande. Abraham bande les yeux de son fils pour l’égorger, son fils lui dit qu’il n’a pas besoin de lui bander les yeux. Abraham élève le couteau au-dessus de sa tête et au moment où il s’apprête à égorger son fils Ismaël, il est métamorphosé en mouton. C’est donc un mouton qui est sacrifié à la place du fils et celui-ci a la vie sauve. Voilà ce que j’ai appris sur l’origine de la Tabaski. Corrigez-moi si j’ai tort. Voilà pourquoi on égorge des moutons à la Tabaski.

J’espère que la photo du mouton en morceaux vous plaît. Je n’ai pas vu sa tête coupée, heureusement, je ne veux pas savoir ce qu’ils en ont fait non plus. La veille de sa mort, je suis venue le voir, je l’ai flatté et lui ait fait une petite prière pour qu’il meure en paix. Voilà pour la Tabaski. Mon devoir de racontarde est maintenant accompli pour aujourd’hui.

Yenduleen ak jamm
Passez une belle journée

quarta-feira, 25 de novembro de 2009

Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

Aujourd'hui, 25 novmbre, c'est la Journée internationale de l'élimination de la violence à l'égard des femmes.

Pas d'activités spécifiques à Kaolack pour souligner l'occasion, mais à Montréal c'est la lancement de la campagne des 12 jours d'actions contre la violence faite aux femmes. Voir infos sur http://www.ffq.qc.ca.

Ici les pérparatifs de la Tabaski vont bon train. Cette fête est l'équivalent musulman de la Noel chrétienne. On tue le moutoon, on le grille et on le partage avec les membres de sa famille, on demande pardon à ses proches pour les offenses qu'on leur as faites durant l'année, on souhaite des bonnes choses pour l'année à venir. Les gens mettent beaucoup d'argent pour bien paraître, s'acheter un boubou neuf, des chaussures neuves. Les femmes ont de belles coiffures, des foulards, des tatouages au henné sur les mains. Il arrive que les familles s'endettent pour pouvoir s'acheter un mouton. Supposément que tous ceux qui en ont les moyens doivent acheter un mouton. La fête aura lieu samedi.

J'en profite pour souhaiter une bonne Saint-Catherin à toutes les femmes agées de 25 ans et plus qui ne sont pas encore mariées.

quinta-feira, 19 de novembro de 2009

Virée à Dakar - Julie et la tache tenace


Le week-end passé, on s'est rendu à Dakar en fin d'après-midi Mbay et moi. Nous avons été hébergés par un ami de ma famille dans un quartier sympathique. Arrivés dans le traffic dakarois, je me réveille (Dieu seul sait comment j'ai pu dormir dans ce 7 places inconfortable à souhait) et je vois des véhicules partout et nous sommes immobilisés au beau milieu du traffic. Je respire la pollution des voitures, les yeux me piquent, je me réveille rapidement. J'indique au chauffeur où nous devons nous rendre, ils nous dit où débarquer, c'est-à-dire maintenant. On prend un taxi qui nous emmène devant la porte de chez Daouda, l'ami en question. Et la on est accueillis par sa femme et ses enfanta, qui nous offre du savoureux couscous. Daouda n'est pas encore rentré du travail. On fait une marche avec lui dans les rues voisines, on voit le marché Nguelaw, qui la nuit n'est pas ouvert. Nous y retournerons le dimanche.

Le lendemain, on part visiter l'Île de Gorée avec Julie. Superbe endroit, paradisiaque à souhait. Y vivre, sans problème!! Le problème est toujours de choisir où je veux habiter. On rencontre une jeune Française qui habite l'île depuis 2 ans et on visite la boutique de son groupe. On chante, discute et partage le thé avec eux, avant que je leur dise que la Maison des Esclaves nous attends et qu'il nous faut donc partir. Un des gars qui est là, m'entendant parler de la soirée sur l'intégration africaine à laquelle nous allons, se met à nous demander sans relâche de l'inviter. Ce n'est nullement notre intention et on finit par quitter leur boutique-atelier. Il nous suit jusqu'au musée, entre avec nous dans le musée. Là je demande à Julie ce qu'il fait là, elle ne le sait pas plus que moi. On se rend au quai pour reprendre le bateau direction Dakar et il est toujours là. Julie retourne à la maison des Esclaves chercher sa gourde qu'elle a oubliée là-bas. Parker et moi prenons le bateau sans elle, en se disant qu'on se retrouvera plus tard.

Lorsque Julie prend le bateau 2 heures plus tard, elle l'aperçoit sur le bateau.Il la suit jusque chez elle ou presque, très difficle de s'en débarrasser. Elle demande à Parker par téléphone si c'est lui qui l'a invité et de lui parler pour lui faire comprendre qu'il n'est pas le bienvenu. Il finit par partir sous les exhortations de l'amie de Julie qui lui donne de l'argent pour qu'il prenne un bus et le bateau jusque chez lui.

Morale de cette histoire: attention à qui vous vous liez d'amitié. Trop en dire trop vite à quelqu'un ou être trop amical ne cause que des problèmes. Encore une leçon comme quoi ici, il faut apprendre à dire non.

Finalement on est rentré à Kaolack à 11:00 pm dimanche soir. Long trajet durant lequel il y a eu une roue à changer. Les 14 places sont plus confortables que les 7 places, mais ils mettent tellement plus de temps à partir.

quinta-feira, 12 de novembro de 2009

La Journée nationale de la scolarisation des jeunes filles et mon anniversaire

Bon, il me semble que j'en ai beaucoup à dire aujourd'hui. Je vous écris de ma chambre, ce qui une première, grâce à l'aide d'une personne toute spéciale qui a réussi à faire fonctionner mon réseau sans fil.

Donc hier, mercredi 11 novembre, je me suis réveillée comme d'habitude. J'ai fait du yoga sur le toit, déjeune de pain et chocolat (comme d'habitude) puis suis partie chez Fatou, une de mes amies de la troupe de théâtre Bamtaaré de laquelle je fais également partie. Elle m'a offert à déjeuner puis on est parti ave cd'autre smembres de la trouope au CEDEPS, un centre d'éducation pour le jeunes, où se déroulait un événement national: la journée pour la scolarisation des jeunes filles.

J'ai joué avec Namtaaré dans une des scènes de la pièce, qui avait pour thème la promotion des filles dans les filières scientifiques dès le jeune âge. Après je suis restée un peu à écouter les discours et autres communications avant d'aller rejoindr ele Séminaire de renforcement des capacités des élus locaux au centre de formation de l'APROFES. On y discutait du genre, un concept qui maintenant est loin de m'être étranger. Loraque la pause dîner a été annoncée, je suis rentrée manger à la maison. Après la pause ataya, je suis retournée au séminaire, on y discutait encore du concept de genre, les femmes et les hommes présents devaient se mettre d'accord sur la définition de genre avant de poursuivre les travaux. Pas évident, car le concept varie selon les cultures et dans le temps, et que selon les différenctes ethnies du Sénégal, les tâches qui incombent à une femme et à un homme diffèrent.

Après avoir lu mes courriels, je suis rentrée à la maison avec ma mère d'accueil, les invités sont arrivés avant que je sois prête, j'ai pris ma douche en vitesse, ai eu l'intention d'aider à faire le souper, pris des photos avec mes amis présents et mangé un succulent repas d'anniversaire: du poisson frit avec de la salade et des frites et du jus de fruits maison. Passé du temps sur le toit avec les amis à regardr les étoiles, à rire et à bavarder.J'ai eu un anniversaire mémorable!!! Je ne peux que dire MERCI

Tout se passe bien au niveau de mon séjour, à part pour mes yeux. J'ai consulté un ophtalmologiste ce matin. Je dois les reposer et moins travailler devant l'ordi, ça me fait forcer la vue. Demain je pars pour Dakar pour la fin de semaine. Je serai de retour pour répondre à mes courriel lundi.

Bonne fin de semaine à tous

sábado, 7 de novembro de 2009

Séminaire sur l'approche genre

Depuis mardi, je participe à un séminaire sur l'approche genre. On y y vu les concepts de discrimination, parité, égalité, genre et développement, etc.
La formatrice est Binta Sarr, ma mère d'acceuil. Je suis en charge de procduie le compte-rendu du séminaire, Il y a 18 particpantes et participants qui sont des formateurs dabs des centres d'enseignment régionaux auprès des jeunes filles.

Aujourd'hui des dignitaires vienent assister à la formation et ce sera la cloture des travaux. J'ai beaucouop appris, sur comment les hommes perçoivent les femmes, les droits des femmes au Sénégal.

Plus d'info à venir, la le séminaire et à eille de commencer donc je n'ai pas le temps d'écrire davantage.

quinta-feira, 29 de outubro de 2009

Les mariages forcés au Sénégal- l'histoire de Mariatou

Lundi j'ai participé à une intervention de médiation familiale avec Ndeye et Balxam dans un village assez loin de Kaolack.

Mariatou a 18 ans. Il y a un an, sa famille l'a mariée de force à un homme de sa famille qui a le double de son âge. Elle n'a jamais voulu de cette union, qui n'est d'ailleurs pas reconnue légalement par l'État puisqu'il s'agit d'un mariage traditionnel. Il n'y a pas d'acte de msariage.

Nous sommes allés rencontrés les membres de la famille de Mariatou pour leur faire comprendre son point de vue à elle, qu'elle veut étudier, et que ce mariage la rend malheureuse, à tel point qu'elle pourrait en venir à se suicider. Difficile pour son grand-père de comprendre le point de vue de Mariatou, ce qu'il veut à tout prix c'est éviter les querelles entre membres d'une même famille. La prochaine étape sera de faire une intervention de médiation en présence de Mariatou, de son oncle et de son grand-père. Il y a également des questions financières dans ce mariage. On peut espérer que tout se réglera pour le meilleur grâce au travail dévoué de Ndeye, qui a à coeur la cause des femmes victimes de violences de toutes sortes et l'émancipation féminine.

Hier, j'ai assisté au procès du mari de Florence au Palais de justice de Kaolack. C'étais ma première expérience dans un tribunal. Beaucoup de longueurs, beaucoup de cas, des prévenue absents, des cas reportés. Ça se pasait majoriatairement en français donc j'ai pu bien comprendre. Pour le cas qui nous intéresse, il s'agit du cas du mari violent et récidiviste qui bat sa femme chaque jour après avoir bu. Il lui a cassé le bras le 10 octobre dernier en ne contrôlant plus sa colère envers elle. Il a été condamné à 1 an de prison ferme, comme c'est la première fois qu'il passe devant les tribunaux. Florence a entamé les procédures de divorce.

Une dernière histoire, la plus triste celle-là, d'une femme que j'ai connue hier au tribunal. Appelons-la Mariam. Elle est grand-mère d'un poupon adorable d'à peine quelques semaines. J'ai vu l'enfant et j'ai tout de suite été attendrie, me demandant cependant où se trouvait sa mère. Elle est décédée lors de l'accouchement, suite à une injection reçue par une femme qui se prétendait infirmière mais qui n'était que charlatane. L'enfant seul a survécu. Sa grand-mère prend soin de lui avec beaucoup d'amour. Il est tout ce qu'il lui reste de sa fille...

segunda-feira, 26 de outubro de 2009

Visite dans un village avec un bailleur de fonds


Samedi je me suis levée en me rappelant que c'était la journée où on devait aller au village. J'ai appelé Balxam, il m'a dit plus tard. J'ai pris ma douche et mon petit déj et ma mère d'accueil m'a demandé si je venais parce qu'on était sur le point de partir. J'ai ramassé mes choses, on est allé faire les courses au marché (poulet, poisson, légumes) on a rapporté le tout à la maison, on a fait d'autres courses pour le dîner spécial servi en l'honneur du baileur de fonds à la salle de formation de l'APROFES.

Les invités son arrivés, l'homme est docteur et est indo-britannique. iL gère le India development Trust. Superbe dîner en présence de ces invités de marque. J'ai aidé à faire de l'interprétation du français à l'anglais et de l'anglais au français entre les différentes parties. Le bailleur de fonds voulait savoir comment l'argent reçu avait été utilisé, combien de moutons avaient été achetés, etc.

Après le repos après-dîner, onus sommes partis à deux voitures pour le village de Keur Ngala,à une heure de route de Kaolack. Toute la communauté nous attendait, enchantée de nous recevoir. On a eu droit à eu accueil triomphal, on a visité les jardins des femmes, la maison du petit garçon parrainé, on a pris un repas chez eux avant de repartir car les invités avaient une longue route à faire et ils ne voulaient pas rouler dans la totale noirceur.

Belle visite du village et remerciements émouvants du grand-père au Docteur. Bel échange multilingue. Enfants curieux et souriants. C'était la joie. Surtout parce que le bailleur de fonds a décidé de continuer à appuyer la famille pour une somme d'argent encore plus importante.

Vous trouverez des photos de cette visite sur la galerie Sénégal tout en bas
http://picasaweb.google.com/del.amigadosol/Senegal#

quarta-feira, 21 de outubro de 2009

Compte-rendu de la formation sur les violences conjugales donnée par Danielle Désormeaux


Formation sur les bases de l’intervention en violence conjugale

L’atelier de formation des Superviseur(e)s tenu à Kaolack du 23 au 29 septembre 2009 avait pour cadre le Centre de formation « Kaggu Aline Sitoé » de l’APROFES.

La formation a réuni pendant quatre jours treize(13) participants (es) dont six (06) superviseures, deux (02) animateurs en santé, la coordinatrice de programme, le responsable administratif et financier, la coordonnatrice du point d’écoute et deux (02) volontaires canadiens.

Cette formation s’étale sur une durée de 4 blocs de 3 heures et a pour but :
- D’outiller les intervenant(e)s de l’APROFES à l’intervention auprès des femmes victimes de violence conjugale.
- D’informer les participantes et les participants du cycle de la violence, des moyens efficaces d’intervention auprès de femmes victimes de violence conjugale et des moyens pour sortir du cycle de la violence.

Présentation de la session

L’atelier est structuré en quatre (04) blocs :
Bloc 0 : ouverture – présentation des participants, du programme et de l’agenda

Bloc 1 : La problématique de la violence conjugale
1. La problématique de la violence conjugale
2. Les mythes et préjugés associés à la violence conjugale
3. Le dépistage de la violence conjugale

Bloc 2: La relation d’aide en violence conjugale
1. Comment suis-je affectée par la violence conjugale ?
2. Les besoins des femmes victimes de violence
3. Les attitudes à éviter en intervention
4. Le rôle de l’intervenante

Bloc 3: L’intervention de crise en violence conjugale
1. Les caractéristiques de l’état de crise
2. L’état de stress post-traumatique
3. Les objectifs de l’intervention de crise
4. Les éléments d’intervention en situation de crise
5. Le traumatisme vicariant

Bloc 4: Sortir du cercle de la violence : la dévictimisation
1. La philosophie d’intervention féministe
2. La victimisation et la socialisation des femmes
3. La dévictimisation

Approche pédagogique :

L’atelier est de type participatif. L’accent a été mis sur le développement des capacités en vue de préparer les actions futures, notamment la prise en charge des victimes de violences.

La progression pédagogique s’est articulée autour de :
- la participation
- l’échange d’expériences
- les témoignages
- la maximisation de l’apprentissage par les exercices.

Tous les exercices se sont inspirés d’exemples pratiques tirés de l’expérience de l’APROFES, de la vie communautaire et des interventions effectuées sur le terrain.
Toutes les séances ont fait l’objet d’une introduction suivie de travaux de groupe.


Bloc 1 Problématiques et impacts de la violence conjugale

Pour commencer, Danielle a présenté une définition de la violence conjugale ainsi que les différentes formes de violence qui peuvent exister à l’intérieur d’un couple (psychologique, verbale, sociale, sexuelle, économique et physique).

1.1 La violence conjugale, c’est quoi?

La violence conjugale constitue d’abord et avant tout un rapport de domination. Elle génère un climat de menace et de peur. Elle s’exerce selon un cycle permettant à l’agresseur d’installer graduellement une emprise sur sa conjointe et de la maintenir. La violence conjugale c’est aussi un ensemble d’attitudes, de propos et de comportements visant à dévaloriser, à contrôler, à dominer, à apeurer et à blesser, soit psychologiquement ou physiquement, sa conjointe. Emploi abusif de pouvoir, à l’intérieur du lien d’intimité, de confiance et de dépendance entre deux personnes, qui a pour effet d’en placer une dans un état d’infériorité, d’impuissance et d’insécurité. (Définition tirée des notes de l’Escale, présentation Power Point de Danielle Désormeaux).

1.2 Les différentes formes de violence conjugale

Il existe 6 formes de violence conjugale. La première, la violence psychologique, est assez sournoise. Elle est caractérisée par l’intimidation, la manipulation et la dévalorisation. La violence verbale est la deuxième forme de violence observée. Il s’agit de l’utilisation de la voix et/ou d’un langage grossier ou injuriant. Ensuite vient la violence sociale, caractérisée par le fait d’isoler une personne des ses ressources, de sa famille et de son réseau. La quatrième forme de violence est économique : faire en sorte que la personne devienne et demeure dépendante financièrement. La violence sexuelle consiste en l’imposition de pratiques sexuelles non désirées par la force, la menace ou la manipulation. Finalement, la violence physique est de loin la plus connue des formes de violence et est décelable par des coups, blessures, morsures, ecchymoses.

Au niveau de la violence sexuelle, notamment du viol conjugal, il existe des divergences de point de vue entre les femmes et les hommes sénégalais. Au Sénégal, le viol conjugal est reconnu comme un crime par la loi mais les femmes victimes de cette violence n’osent parfois pas porter plainte car cela serait très mal vu socialement. Selon la religion musulmane, un homme doit prévenir sa femme lorsqu’il veut avoir un rapport sexuel avec elle. Selon certaines interprétations, la religion musulmane interdirait à la femme de refuser un rapport sexuel. Par exemple, certaines femmes se plaignent parfois que leur mari veut avoir des relations sexuelles même quand elles sont indisposées (accouchement, menstruations, maladie) et, parallèlement, certains hommes n’acceptent pas que leur femme leur refuse.

D’un côté, certains représentants de la gent masculine relatent que certaines formes de violence conjugale sont parfois acceptables. Par exemple, tant qu’une femme ne subit pas de violence physique ou sexuelle, la violence est acceptable. D’autres personnes soutiennent que la religion musulmane proscrit le divorce et que la femme doit, dans tous les cas, obéir à son mari et demeurer avec lui quoi qu’il arrive. Dans tous les cas, la violence n’est aucunement acceptable et ce, dans aucun cas.
De l’autre côté, certaines femmes soutiennent que les femmes victimes de violence qui demeurent avec leur conjoint aiment être violentées. Cette situation pourrait s’expliquer par le fait qu’elles ne connaissent que cette réalité. Il s’agit en fait d’un mythe très répandu mais en réalité, personne n’aime être violenté.

1.3 Autres formes de violence

Outre la violence conjugale, il est utile de mentionner la violence familiale, vécue par la femme de la part de sa belle-famille et d’autres membres de la famille (autres épouses, belle-mère, sœurs, etc.). Pour éviter cette forme de violence familiale, il est bon de bien connaître la famille de son futur époux avant de s’unir par les liens sacrés du mariage.

Au Sénégal, lorsqu’il y a un cas de violence conjugale déclarée, l’homme est habituellement reconnu coupable. En premier lieu, la femme victime de violence dénonce la situation à sa famille. En deuxième lieu, celle-ci prend des dispositions pour régler la situation par la médiation. Par exemple, un imam vient dans la maison de l’accusé et parle avec l’homme afin que la situation change. Certaines personnes influentes vont aussi encourager la femme à se plier aux attentes de son mari, à cause de leurs croyances, et donc à maintenir la situation de violence. Des conditions sont posées afin de protéger la femme. Comme l’imam est généralement très influent, il a le pouvoir de faire changer la situation. La violence conjugale n’est pas acceptée au Sénégal, simplement il faut d’abord définir ce qu’on entend par violence ou le degré et la forme de violence.

1.4 La jalousie

La jalousie se définit par la peur de perdre l’autre et est caractéristique du manque de confiance en soi et du manque de confiance en l’autre. En tant que tel, la jalousie n’est pas un problème de violence conjugale et ne mène pas à la violence non plus. La jalousie excessive par contre constitue un problème. Quand un homme commence à empêcher sa femme de s’habiller comme bon lui semble, lui interdit de sortir, de voir ses amis, contrôle ses allées et venues, cela constitue une forme de violence conjugale. Il peut arriver que certains hommes imposent à leur épouse de modifier son habillement après leur mariage afin de se couvrir davantage. Par ailleurs, selon certaines croyances masculines relatées, les femmes serviraient à combler les besoins des hommes. La raison d’être de la femme serait de combler son mari au niveau sexuel, familial et amoureux.

Tout dépend du cadre donné, mais le point de vue de certains hommes sénégalais est celui des privilégiés qui ont de la difficulté à partager leur pouvoir. Selon certaines croyances, aimer c’est protéger, partager, respecter ses engagements, jouer le rôle de pourvoyeur, donner. Par contre, selon certaines femmes, on peut se marier sans aimer. Aimer ne signifie pas respecter ses engagements mais plutôt pouvoir partager avec l’autre des biens communs, élever une famille ensemble, transmettre des valeurs. Les femmes déplorent que beaucoup de mariage se fassent sans amour, sans compter la réalité des mariages forcés ou arrangés par les familles.

1.5 Quitter son mari, pas facile, où que l’on soit

Au Sénégal, une femme qui quitte son mari sera jugée socialement, sera susceptible de se retrouver sans ressources financières, isolée de son réseau et/ou rejetée par sa famille, surtout dans un milieu où le divorce est très mal perçu. Pour survivre, elle devra peut-être se prostituer. Le manque de ressources nuira aussi à l’accessibilité de ses enfants à l’éducation, et ceux-ci auront plus de chance de devenir délinquant.

Quoi que la femme fasse, elle ne pourra pas changer son conjoint violent. Le changement doit se faire par la personne violente car c’est elle seule qui a le contrôle de la situation.

La violence ne cessera pas tant que la personne violente ne prend pas conscience qu’elle a un problème.

1.6 Mythes à analyser, diagnostiquer et comprendre

Il est important de dissocier alcool et violence. Le fait de boire de l’alcool ne rend pas violent. L’alcool est un désinhibant mais ne cause pas la violence. La violence n’est ni génétique ni héréditaire. Un enfant qui a vu sa mère vivre de la violence ne deviendra pas lui-même nécessairement un homme violent dans ses relations avec les femmes, mais il a tout de même plus de chance de le devenir qu’un enfant ayant vécu dans un milieu sans violence.

Chaque personne réagit à la violence selon ses codes culturels et ses valeurs. Cependant, conséquence de l’éducation différenciée selon le sexe que reçoivent les garçons et les filles, les garçons sont plus à même d’adopter des valeurs de protection, de compétition, d’agressivité, tandis que les filles adoptent davantage des valeurs de douceur, d’empathie et d’écoute de l’autre. Généralement, les femmes ont tendance à s’oublier et à faire passer les autres avant elles. Toutefois, il y a moyen d’éduquer nos enfants différemment afin de ne pas véhiculer des modèles de violence et de soumission à cette violence.

La violence conjugale est à la fois une perte de contrôle de soi-même et une prise de contrôle sur l’autre. Prise de contrôle car domination de l’autre et perte de contrôle de sa personne, c’est-à-dire incapacité à gérer ses frustrations.

Après l’épisode violent, l’homme va chercher à se faire pardonner en couvrant sa femme de présents. Ceci a pour conséquence de faire retomber le couple dans le cycle de la violence conjugale, puisque celle-ci va lui pardonner et espérer que les choses changent, en plus de se sentir coupable de la violence qu’elle a subie. Le cycle de la violence comporte 4 étapes : la lune de miel, l’escalade de la tension, la crise, la justification et le cycle recommence avec la lune de miel de nouveau.
Selon certaines sources, dans la tradition musulmane, la violence conjugale est une affaire privée et ne concerne que les conjoints en question. Pourtant, il s’agit d’un problème social et non privé. Si on veut que les choses évoluent, il faut œuvrer à modifier les croyances et les mentalités qui maintiennent la femme dans un état de soumission et éliminer les tabous sociaux qui entourent cette problématique.
Une autre croyance énoncée est celle selon laquelle la femme doit, une fois mariée, subvenir aux besoins de son mari et de sa belle-famille. Parfois, la femme est perçue par son mari comme une dépensière incontrôlable alors que son désir est en fait de partager, de faire le bien autour d’elle en donnant ce qu’elle a. Il s’agit de perceptions différentes d’une même situation.

Dans le même ordre d’idées, certaines croyances rapportées disent que plus la femme est apte à supporter la violence conjugale, plus ses enfants seront bénis. On sait bien en fait que cela n’est en rien véridique puisque la violence affaiblit la femme et les enfants, en dégradant son estime d’elle-même et sa confiance en elle.
Certaines sources présentes mentionnent que la femme sénégalaise a plusieurs rôles à jouer dont celui d’éduquer les enfants, préparer les repas, faire la lessive, garder la maison propre, être une bonne amante, une bonne bru, gérer le foyer (sans revenus). Il existe parfois certaine forme de jalousie de la part du mari s’il sent que ses enfants reçoivent davantage d’attention que lui.

1.7 Les conséquences de la violence sur la femme

La violence conjugale a des effets pervers dont la perte de confiance et d’estime d’elle-même, la peur, la perte de soutien de son réseau, le dénigrement, la perte de ressources financières, les handicaps physiques et mentaux, les pensées suicidaires, les cauchemars récurrents, le stress, le déséquilibre affectif, la perte de repères, l’incapacité de prendre des décisions par elle-même et pour elle-même.

Bloc 2 La relation d’aide en violence conjugale

2.1- Intervention auprès des femmes victimes de violence conjugale

L’atelier a porté sur les façons d’intervenir auprès des femmes victimes de violence conjugale. Danielle a commencé par faire un retour sur les questions posées la veille par rapport aux mythes et aux croyances que malgré nous nous entretenons sur la violence conjugale. Il importe de demeurer conscient de nos stéréotypes, croyances, préjugés et biais, qui affectent notre façon d’intervenir dans une relation d’aide. Être conscient de ses perceptions et de ses limites permet d’ajuster notre mode d’intervention.

Une des croyances soulevées prescrit qu’il faut éviter le divorce à tout prix. L’option pour la femme victime de violence est la médiation et en dernier recours, le divorce. Lorsque la médiation est employée, la femme choisit ce qui est le mieux pour elle, en toute connaissance de cause. La médiation peut réussir à faire éviter le divorce mais comporte également des lacunes car ses résultats ne sont pas toujours probants. La médiation ne règle pas tous les problèmes.
2.2 Les réactions émotives de l’intervenant (e)

Par rapport aux réactions émotives que l’on peut avoir vis-à vis la violence conjugale, citons la frustration, la tristesse, le sentiment d’impuissance, la colère, le sentiment d’injustice, l’incompréhension, le désespoir, la pitié, la douleur et l’empathie. Les réactions varient en intensité et en durée selon les personnes. . Certaines femmes présentes racontent que le fait de voir une femme victime de violence est parfois suffisant pour les faire fondre en larmes. Il faut savoir gérer ses émotions devant une femme victime de violence et ne pas montrer sa faiblesse devant elle.

2.3 Quels sont les moyens et mécanismes utilisés pour faire face à la violence, pour nous protéger nous-mêmes de nos émotions?

Par exemple, pour éviter de faire face au problème, de ressentir trop de douleur ou de souffrance, on peut vouloir prendre les choses en main, agir à tout prix, minimiser la situation, parler, interrompre la victime, l’empêcher de s’exprimer, chercher des solutions sans se préoccuper des besoins de la victime, etc. D’autres tactiques énoncées consistent à mettre en doute les propos de la victime en contre-vérifiant les faits auprès de sa famille (approche médiatrice trop rapide qui ne crée pas un climat de confiance auprès de la femme).

2.4 Stratégies d’intervention positives

La première attitude à adopter est le bon accueil, l’écoute attentive du témoignage de la femme, de ses besoins et de ses émotions. Il est important d’enseigner à la femme à prendre soin d’elle-même et non de prendre soin d’elle à sa place. On ne peut pas prendre de décision à la place de la femme non plus. Il est approprié de situer la violence conjugale dans un contexte social et non pas comme une affaire privée. Recentrer la femme sur elle-même et sur ses besoins, buts, aspirations et valeurs est également un bon moyen d’intervenir positivement. On peut aussi faire preuve d’empathie, d’ouverture, de disponibilité, de respect, créer un climat de confiance et de confidentialité, centrer son attention sur la victime et non sur l’agresseur.

Le rôle de l’intervenant consiste à être comme un miroir, c’est-à-dire savoir renvoyer ce que la victime nous envoie en reformulant ses phrases et en mettant des mots sur les émotions vécues par la victime.

2.5 - Comment créer un lien de confiance avec une personne victime de violence conjugale

Par une attitude d’accueil, d’écoute active, favoriser un contexte de confidence par un lieu en retrait, se montrer disponible, authentique, être présent et créer un espace de confidentialité.

Bloc 3 L’intervention de crise en violence conjugale

3.1 Attitudes à adopter en intervention de crise

Dans cette formation, les participants apprennent à mesurer le degré de dangerosité d’une situation, les attitudes à éviter en intervention, les conséquences et les signes de la violence conjugale, les besoins des femmes victimes de violence, les rôles de l’intervenante, les façons de créer un lien de confiance avec une femme victime de violence et les émotions vécues par les femmes victimes de violence conjugale. Par exemple, quand une femme se présente à la maison d’hébergement ou un point d’écoute, il faut appeler la police pour aviser où la femme se trouve pour éviter qu’elle ne soit portée disparue ou accusée d’avoir enlevé ses enfants.

3.2 Les objectifs de l’intervention de crise

L’intervention de crise a pour but d’évaluer la dangerosité de la situation, d’assurer la sécurité de la femme et des enfants, d’aider la femme à retrouver un équilibre émotif, d’informer et offrir de l’aide concrète. Cette intervention a également pour but d’aider la femme à mesurer les conséquences positives et négatives de ses décisions (orienter, faire voir d’autres possibilités auxquelles elle n’aurait pas pensé, etc.). Il est judicieux de prendre le temps de ventiler les émotions et ne pas prendre une décision sous le coup de l’émotion. Il faut réfléchir et bien peser sa décision avant de la prendre.

3.3 Les étapes de l’intervention de crise en violence conjugale

1. Évaluer la situation
2. Assurer la sécurité de la femme et de ses enfants
3. Favoriser l’expression des émotions de la victime
4. Favoriser la prise de décision
5. Offrir de l’aide concrète
6. Réassurer la femme
7. Élaborer des scénarios de protection

Bloc 4 Sortir du cycle de la violence : la dévictimisation

4.1 – Capacités des intervenantes

Cette session a pour but de renforcer les capacités des intervenantes et des intervenants afin qu’ils puissent aider les femmes victimes de violence à se libérer des rôles traditionnels les infériorisant, connaître leurs droits et les faire valoir, affirmer leurs besoins, augmenter leur zone de pouvoir sur leur vie, leur corps, leur environnement, développer la solidarité entre femmes et consolider leur estime de soi.

La victimisation est un sentiment d’impuissance qui découle de la socialisation sexuelle (éducation différente selon le genre). Nous avons fait le jeu d’énumérer les adjectifs qui représentent le mieux la construction sociale de la femme et de l’homme :

- Une bonne femme, dans la société sénégalaise, est entre autres, coquette et toujours bien mise, diplomate, respectueuse, bien élevée, polie, courtoise, fidèle à sa religion et à son mari, dévouée, fait passer les autres avant elle, sait tenir sa maison. Elle est charmante, douce, sait maintenir la paix et l’harmonie dans les rapports familiaux, est discrète, sage, intuitive, posée, soumise et pieuse.
- L’homme parfait est, quant est lui, protecteur, puissant, il s’affirme, il vit dans l’abondance, est généreux, juste tolérant, fonceur, fort, décidé, rigoureux, droit, crédible, influent, loyal, fidèle aux traditions, catégorique, colérique, agressif, respectueux des valeurs et des traditions. Il est influent auprès des autres.

4.2 Comment aider les femmes à sortir de la situation de victime?
En organisant des groupes de paroles entre femmes, en informant et sensibilisant les femmes au cycle de la violence, en identifiant les justifications que les femmes se donnent pour accepter la violence. On peut également universaliser le phénomène de la violence, le considérer comme une réalité sociale et non une affaire privée, identifier les facteurs d’impuissance, valoriser les forces et l’action féminines, réapproprier et valoriser les besoins des femmes ainsi que travailler à reconstruire l’estime de soi et la capacité à s’affirmer, pour ne nommer que les principales stratégies d’action.

En conclusion, l’échange a été fructueux, les hommes présents à l’atelier ont beaucoup aimé réaliser qu’il n’y a pas de grandes différences entre les cultures canadiennes et sénégalaises, surtout en ce qui concerne les termes qui victimisent davantage les femmes. Donc, on peut dire que la violence conjugale est un fléau mondial contre lequel femmes et hommes doivent s’unir et lutter ensemble pour contribuer à son éradication.

Compte-rendu écrit par Delphine Melanson et Ndeye Diagne
Kaolack, Sénégal, 20 octobre 2009

segunda-feira, 19 de outubro de 2009

D'accord pour Dakar

Je suis revenur hier d'une virée éclair à Dakar avec mon collègue Parker. On est partis tôt le samedi matin avec mon père d'accueil et l'un de ses amis. La route fut bonne, c'était drôle de voir le soleil se lever. Arrivé au réseau Siggil Jigeen, on a trouvé Julie, notre collègue du CCI avec qui on avait rendez-vous. On a marché jusque chez elle en arrêtant en chemin pour chercher un labo de photos pour Parker.

Chez Julie, on a déposé nos sacs, décidé de l'itinéraire de la journée et appelé quelques amis. On a pris le bus jusqu'au centre, vu la place de l'Indépendance (quelconque), le Palais présidentiel (immense, trop luxueux), les rues commerçantes, le centre culturel français et le marché chinois. Il y avait un événement cycliste mondial: le Tour du Sénégal. On a rencontré un groupe de femmes au marché qui ont voulu socialiser avec nous. Elles nous ont offert des arachides et des bracelets et voulaient qu'on vienne manger chez elles.

Le soir, après une sieste bien méritée, on a été manger dans un resto vietnamien peuplée d'ex-patriés, puis on est sorti au bar de Youssou N'Dour, le Thiossane, qui est à 10 minutes à pied de chez Julie. Ça valait bien la peine de voir ce chanteur de renommée internationale se produire sur scène. Il sait comment faire lever la foule ma foi!! Par contre, l'action commence tard, donc avant de commencer à danser, on a le temps de se fatiguer.

Hier c'était la pluie encore, donc on a décidé de ne pas aller à l'île de Gorée. On a pris le petit déjeuner chez Julie, on a allé au supermarché s'acheter de la bouffe pour la route puis on pris un taxi jusqu'à la gare routière d'où les transports partent pour plusieurs destinations. Peu de temps après on était assis (entassés plutôt) dans une voiture 7 places qui nous a menés jusqu'à Kaolack non sans encombre: problème de cardant et roue qui a explosé en chemin, un peu épeurant mais les chauffeurs sont aussi d'habiles mécaniciens car il savent que les pépins mécaniques peuvent surgir n'importe quand vu le piêtre état de leur véhicule.

Finalement mon impression de Dakar est que c'est un melting pot de cultures. Il paraît que l'on trouve à Dakar 35 000 Français, d'autres Européens également (J'ignore combien). Il y a des instituts de langue française, allemande, anglaise,des clubs de nuit, et plusieurs restaurats occidentaux, asiatiques, arabes. L'habillement y est plus décontracté et la pression de la religion moins présente. C'est davantage chacun pour soi, comme une ville occidentale. Je n'ai quand même pas visité beaucoup Dakar mais ce que j'ai vu m'a plu.

sexta-feira, 16 de outubro de 2009

La Journée internationale de la femme rurale et la journée de l'alimentation

Je viens de participer à un Forum de 2 jours à Diossong, un village à quelque 60km de Kaolack situé dans le département de Fatick. On y cultive l'arachide, on y produit du miel, des bananes et des crevettes.

Ces deux journées avaient pour thèmes la promotion des droits des femmes rurales et le droit à l'alimentation. Le clou de la journée d'hier fut la signature de la Charte de Déclration des droits de la femme rurale et la remise de cette charte au préfet. Ces deux journées ont aussi été le théâtre de manifestations artistiques: danses des villageoises rythmées au son des tambours africains et théâtre avec la troupe Bamtaaré de l'APROFES. Les pièces avaient pour but de sensibiliser le public à l'injustice de l'accès à la terre pour les femmes ssénégalaises et à la sécurité alimentaire. En effet, au Sénégal, une femme n'a pas le droit d'être propriétaire de la terre, même si elle elle la cultive seule et qu'elle n'a pas pas de conjoint. Cette situation peut changer grâqce à la sensibilisation et à la volonté politique.

Ce fut donc un lieu intéressant de réseautage et de collecte d'informations sur les ONG sénégalaises (qui fait quoi? Financé par qui?) Malgré la chaleur accablante et l'ombre recherchée à tout prix, j'ai réussi à en apprendre beaucoup.

Aujourd'hui, je me suis rendue à Diossong avec la troupe Bamtaaré. Ce fut un réel privilège pour moi d'aller sur scène avec eux jouer un maigre rôle muet et improvisé. Bamtaaré signifie progrès, développement en langue peul. La troupe existe depuis 1992.

Conclusion de ce Forum: des projets et alliances sont toujours posibles. Suffit de garder les yeux ouverts et d'avoir une volonté d'oeuvrer pour le changement. Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin.

quarta-feira, 14 de outubro de 2009

L,histoire de Florence - La violence conjugale au Sénégal


Aujourd'hui j'ai une histoire triste à vous raconter et ce ne sera malheureusement pas la dernière j'ai bien peur.

Florence s'est mariée en 1993. Dès le début de son mariage, son mari l'a battue et injriée. 5 enfants son issus de cette union. Samedi le 10 octobre dernier, son mari l'a frappée devant ses enfants. Il l'a injuriée. Il l'a frappée tellement fort qu'il lui a cassé le bras.

Aujourd'hui Florence est revenue pour la deuxième fois à l'APROFES, cette fois pour porter plainte contre son mari. Florence a décidé de demander le divorce. Sa requête sera entendue devant les tribunaux. Le médecin qui l'a soignée présentera le certificat médical attestant de l'état de la plaignante.

Pour le reste, justice sera rendue selon les procédures légales habituelles. Je ne sais pas si son mari ira en prison. Je tâcherai de vous mettre au courant de la suite d el'histoire.

Ayez une epnsée pour Florence et ppour les femmes victimes de violence conjugale aujourdHui. Elle pourrait être votre mère, votre soeur, et même vous.

terça-feira, 13 de outubro de 2009

L'organisation de mon travail

Me voici mieux outillée et davantage en pays de connaissance pour savoir ce que je ferai durant mes 6 mois ici. Je vais d'abord concevoir le dépliant du point d'écoute pour les femmes victimes de violence, je vais donner une formation sur la recherche de fiancement auprès des bailleurs de fonds internationaux, rencontrer des bailleurs de fonds, faire de la recherche sur Internet pour inventorier les bailleurs de fonds potentiels et oeuvrer pour mettre en place un système de dons en ligne.

Bref tout prend forme petit à petit, je suis satisfaite de la réunion que j'ai eu hier avec mes superviserures de mandat et contente de la direction que prend mon implication à l'APROFES. On m'a aussi proposé de jouer le rôle d'une toubab dans la tropue de théâtre Baamtaré de l'APROFES.

L'APROFES compte plusieurs projets et axes d'intervention. En voici quelques-uns:
- La sensibilisation et l’éducation des populations sur des thèmes de droit, de citoyenneté, de santé, d’économie, etc.

- La dynamisation des organisations de la société civile.

- La formation des groupes à la base sur les techniques de production (agriculture - élevage - artisanat) et de gestion, de même que sur l’alphabétisation

- Les activités de jeunesse avec la mise en place d’un centre socio-éducatif et l’organisation de camp de jeunesse durant les grandes vacances

- Le crédit, l’épargne

- L’amélioration du cadre du cadre de vie avec le reboisement et l’évacuation des ordures

- Les violences faites aux femmes avec l’ouverture d’un centre d’écoute

- Le renforcement du partenariat nord-sud et sud-sud

sábado, 10 de outubro de 2009

Ma ngi fii rek

Je viens à peine de comprendre l!ampleur de l!expression Ma ngi fii rek. Je suis ici seulement. Je vis et rien d!autre.

Un beau samedi ensoleillé aujourd!hui, je suis en attente de la plage, après le diner. Il fait très chaud, tout le monde est relax; des gens entrent et sortent de la maison à tout instant. Les mouches volent, les chats et les petits lézards recherchent l!ombre, sans copter les grenouilles.

Je voulais suivre des cours de wolof à l!Alliance franco-sénégqlqise mqis ils n!en donnent pas donc je devrai poursuivre mon apprentissage autodidacte. Mon père d!accueil est un très bon professeur.

Finalement la vie en Afrique est pas mal comme je l!avais imaginée. Je réalise que je réalise un des mes rêves en étant ici et j!en suis très reconnaissante.

L!accès Internet est beaucoup mieux que ce que j!aurais imaginé, les gens sont moins pauvres que dans mon préjugé initial et pas tant portés sur la fête. Les jours s!écoulent tranquillement, rythmés par les 5 appels à la prières quotidiens et la sueur qui dégoutte goutte à goutte. Vivre dans un pays musulman n!est pas trop contraignant bien que je ne me sente pas libre de mes mouvements et déplacements.

Être une toubab à Kaolack, ça signifie être perçue soit comme une banque soit comme une épouse potentielle * et Dieu sait qu!ils s!essayent.


Connectez-vous à Skype et ajoutez-moi comme amie, ça me fera plaisir de vous parler
delphine.meanson1

sexta-feira, 9 de outubro de 2009

Bonne Action de Grâces


Lundi ce sera férié au Québec, j'en profite pour vous souhaiter une bonne Action de Grâces. Ici point de jour férié. Peut-être irons-nous à la plage demain avec mes soeurs d'accueil. Je suis en train d'écouter du Ariane Moffat, j'avoue m'ennuyer du Québec en ce moment. Je manque de contacts avec ma terre natale. Écrivez-moi davantage svp.

Sinon pour mon travail, mon compte rendu sur la formation en violence conjugale est terminé, j'en suis à réviser mon plan de travail et à dresser une liste des bailleurs de fonds existants. Avant de bâtir ma formation, je dois examiner les ressources existantes en termes de financement.

Tout se passe bien dns ma routien kaolackienne. Je pense à vous, Ariane dans le oreilles ça aide. Passez-vous le mot pour m'écrire.

Proverbe du jour: Qui est guidé par une étoile ne ragarde jamais en arrière.
Leonardo da Vinci

quinta-feira, 8 de outubro de 2009

2 semaines à Kaolak - la routine s'installe lentement


Eh oui! Déjà 2 semaines à Kaolack. J’ai peine à y croire. Mais oui ça passe vite, je dois vous l’avouer. La routine s’installe pour ma semaine de travail, horaire, repas, la vie dans ma famille d’accueil. Je me lève à 7 :30, fais mon yoga, prend une douche, déjeune de pain baguette et breuvage chaud. Je commence à travailler à 9 :00, je vais dîner à la maison vers 13 : 00, je reviens au bureau vers 16 :00 et termine ma journée entre 18 :00 et 19 : 00. Les soirées sont relax, sans Internet, je passe du temps avec mes sœurs d’accueil, à regarder la télé, m’entraîner sur le toit, ou découvrir les alentours à pied.

Je me sens très bien chez moi, accueillie, à l’aise, à ma place. Maintenant ma famille d’accueil sait que je suis végétarienne et s’apprête à me faire des repas de légumes où je pourrai éviter la viande. Je n’en demandais pas tant. J’adore les repas en commun, tous assis à même le sol et mangeant à même le même plat. J’aime prendre des cours de wolof avec mon père d’accueil, aller en ville de temps en temps, me réveiller avec les oiseaux, les chèvres et la prière du matin.

À date côté santé je touche du bois!! Je me porte comme un charme, autant physiquement que moralement. J’apprécie tout ce qui s’offre à moi et je vis sans attentes. Je suis réellement bien et heureuse ici.

Les arbres (les quelques-uns que j’aperçois du toit) sont d’une majesté splendide. J’aime la lumière avant que le soleil se couche quand tout devient éclatant pour quelques instants, juste avant la brunante. J’aime la musique, essayer d’apprendre quelques pas de mbalax (pas évident), faire la sieste (paraît que ça fait engraisser par contre) le ataya (thé) après le dîner. Je m’adapte du mieux que je peux à ma culture d’accueil.

Kaolack est une ville tranquille. Mis à part les moustiques (desquels on peut facilement se protéger) c’est une ville où il fait bon vivre. Je me suis habituée à me faire appeler toubab et je souris seulement ou j’envoie la main.

Hier j’ai passé une journée extraordinaire et hors routine. Mon collègue canadien m’a appelé le matin pour savoir j’étais où. Je lui ai dit que je m’apprêtais à partir pour le bureau. Il m’a dit de les attendre et ils sont venus me chercher avec Baljam, chauffeur de l’APROFES, et Ndeye, et nous sommes allés faire une intervention auprès d’une famille qui vivait un cas de succession litigieuse à Ndangane, un village de pêcheurs à 2 heures de Kaolack. Vraiment aimé ma journée. J’ai mis les photos en ligne déj`sur la galerie Sénégal (voir lien à droite). Je manque d’espace ici pour tout vous raconter mais la magie de ces enfants si attachants est contagieuse. Quel plaisir de jouer avec eux, de se balader dans les rues du village main dans la main avec des enfants partout autour de nous. Je leur ai acheté des bonbons (toubab) ais après j’ai réalisé que ce n’était pas une si bonne idée parce qu’après les enfnats ne me lâchaient plus.

Et j’ai connu au village des membres de la famille de ma mère d’accueil, donc des membres de ma famille. C’est toujours drôle de faire les salutations et de se rendre compte qu’on est parents.

Proverbe wolof du jour: Ndank Ndank mooy japp golo ci naay
Traduction: il faut du temps pour éussir à attraper u singe dans la brousse. Lentement mais sûrement, on arrive toujours à ses buts.

segunda-feira, 5 de outubro de 2009

Le bonheur est dans l'instant

Puisque je vis et suis heureuse, je respire ici et maintenant. Je monte sur le toit de la maison faire mon yoga et ça me remplit de joie. Je me crois au ciel, éternelle en cet instant fugitif où le temps s’est, encore une fois, arrêté. Poète des temps modernes, je déambule au coin de la rue, insensible ou souriante aux TOUBAB que me crient les enfants, c’est selon.

J’avance le cœur léger et les yeux grand ouverts, le sourire aux lèvres et toujours prête à aider.

Aujourd’hui j’ai assisté à mon 2e mariage sénégalais. Décidément, je devrais modifier la chanson d’Amadou et Mariam (Le dimanche à Bamako, c’est le jour des mariages). C’est à Kaolack que c’est le jour des mariages, le samedi comme le dimanche. Beaucoup plus animé que la dernière fois. Beaucoup plus de gens aussi, musique, ambiance festive, bon repas mangé avec la main droite (enfin ma pratique de manger du couscous avec la main droite au CCI à Montréal m’aura servi à quelque chose).
Et tous ces enfants qui voulaient que les deux toubabs que nous sommes les photographient. Ils nous entouraient, nous caressaient les cheveux, nous tenaient la min, nous demandaient notre prénom. Attachants et un brin envahissants. Je les aime tous autant qu’ils sont. Ils voulaient tous avoir notre attention. J’aimerais bien enseigner à des enfants ici. Il me semble que je me plairais bien dans cette tâche.

Hier Ndeye et Danielle sont intervenues dans une situation de crise : une petite fille de 10 ans qui a été violée à plusieurs reprises par un homme proche de la famille. Il la payait pour acheter son silence. Au moment où j’écris ces lignes, l’homme est derrière les barreaux car 3 hommes courageux se sont levés pour porter plainte contre lui et le dénoncer. Le témoignage de la fillette a également été entendue. Au moins cette histoire a une fin heureuse puisque le coupable est maintenant derière les barreux et qu’il passera en cour la semaine prochaine.

Temps pour moi de conclure mon compte-rendu sur la formation en violence conjugale.

Je vous souhaite à tous un très bel automne.

domingo, 4 de outubro de 2009

J'ai gambadé en Gambie

Je viens de passer quelques jours en Gambie dans la famille de Baljam dans le village de Latrikunda (Kunda veut dire famille). On a été super bien accueilli et on a été à la plage Sénégambie. Les photos seront bientôt mises sur mon site de photos Picasa (lien sur la page principale).

Donc la Gambie c'est superbe, ça équivaut un peu au Canada (colonisation anglaise) ou on peut le comparer à Montréal versus le reste du Québec (minorité anglophone entourée de francophones. Les gens sont sympathiques, parlent wolof, on appelle ce pays the smiling coast of Africa, je peux comprendre pourquoi!!

Beaucoup aimé la visite de Banjul, la capitale, la plage, l'accueil dans la famille de Baljam. Anecdote: alors qu'on se rendait à la plage en taxi, une roue est partie et le taxi a dû s'arrêter brusquement sur le bord du chemin. On a pris un autre taxi pour faire le reste du chemin.

oje trouve que la Gambie ressemble beaucoup au Sénégal. La seule différence est que la Gambie a des institutions qui découlent de la colonisation anglaise et le Sénégal de la France. Comme le canada quoi.

Je suis bien heureuse d'être maintenant de retour à Kaolack, dans ma famille, ma maison, revoir des gens que je connais, reprendre le travail. Le voyage de retour hier a été assez long et pénible vu la noirceur, l'état piteux de la route (trouée de nid d'éléphants), le manque de transport vers Kaolack, et le traversier qui venait de partir, on a donc dû attendre une heure pour le suivant.

au plaisir de recevoir de vos nouvelles!!!

segunda-feira, 28 de setembro de 2009

Une semaine au Sénégal - déjà


Eh oui, déjà une semaine en sol sénégalais. Il me semble que ça fait beaucoup plus longtemps que cela que je suis ici.

En une semaine, j'ai connu un peu Dakar, été émerveillée par mon arrivée en Afrique, connu Kaolack, l'APROFES, participé à la formation sur la violence conjugale, réussi à me connecter à Internet à partir de mon ordinateur, acheté un celullaire, déménagé dans ma maison d'accueil, alimenté mon blog et mis des photos en ligne, connu ma famille d'acueil et plein de gens intéressants, assisté à un mariage, mangé plein de plats typiquement sénégalais, délicieux et épicés, appris plein de mots wolof,me suis habituée à ne plus détester l'air climatisé, été baptisée par mon nouveau sénégalais Khoudieu, commancé à pratiquer un nouveau sport, la sieste, appris à m'orienter et à aller et venir de la maison toute seule, commencé à écrier le compte rendu de la formation.

Tout me charme encore. Malgré la chaleur pesante, les moustiques agressifs, le soleil plombant, je suis bien. J'apprécie chaque instant et je suis heureuse et en paix. Tout est relax. Chaque problème a une solution, si ce n'est pas aujourd'hui, c'est demain. Je me sens tout à fait à la hauteur pour remplir mon mandat d'appui à la rechercher de financement et j'ai j'ai hâte de commencer à travailler.

Je vous souhaite à tous au Québec un merveilleux automne rempli de couleurs magnifiques, d'odeurs enchanteresses, remplissez vos sens avant que la nature ne s'endorme pour les longs mois d'hiver. Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureuse d'être ici, loin du froid.

Jamm ak jamm, as salaamu aley kum (Que la paix soit avec vous)

domingo, 27 de setembro de 2009

Le mariage et la déménagement dans ma famille d’accueil (sama keur)

Ouf! Quelle journée occupée aujourd’hui!! Pour le mieux en termes d’intégration culturelle, je vous assure!!

Je me suis réveillée à l’hôtel tranquillement un peu avant 9 :00. Il fait toujours si noir dans cette chambre que ça m’est difficile de me tirer du lit. Après une douche et un déjeuner à la baguette pain blanc et café au lait (l’habituel), j’ai été sur Internet et ai transféré des photos à Danielle.

Après, ma sœur et ma cousine d’accueil sont venues me chercher et nous sommes allées en taxi avec tous mes bagages à la maison de ma famille d’accueil. À pied ça représente 10 coins de rue de l’APROFES, très marchable. J’ai rencontré quelques membres de la famille, suis restée à discuter au salon avec eux. J’étais gênée mais réussissais très bien à le cacher. Raky, ma soeur d’accueil, m’a fait visiter la maison. C’est très joli ma foi et tout le monde est gentil. Je pratique mon wolof autan que je peux mais mon père d’accueil parle une autre langue, le peul (!). Ma chambre est plaisante. Je n’ai pas de rangement mais des crochets sur le mur pour pendre du linge. On a installé une toile moustiquaire au-dessus de mon lit J’ai appelé Ndeye, intervenante à l’APROFES, pour confirmer notre invitation au mariage (Naka? Kan? Bu? Lan? – Comment? Qui? Quand? Quoi?) On s’est donné rendez-vous à la salle de formation de l’aPROFES (c’est-à-dire l’hôtel où je dors depuis une semaine et de là on s’est rendu à pied au mariage, qui était tout à côté.

Arrivées là on s’est demandées : Aurait-on dû apporter un cadeau?? Mais il semblait que non. Nous avons passé un moment à discuté avec Ndeye et Awa, avons dîné ensemble un plat communautaire de riz au bœuf (avec des cuillères et main droite svp). Après un si copieux repas, la chaleur nous a paru écrasante, voire insoutenable. Il est vrai que ça a été une journée particulièrement chaude aujourd’hui. On s’est allongé et ma foi la sieste a été une bénédiction dans ma journée. Lorsque des gens sont entrés dans la pièce pour nous saluer, je me suis réveillée, j’ai rapidement repris mes esprits, on est sorti dans la cour saluer les gens, faire connaissance et participer à la cérémonie du thé avec le cercle des femmes non mariées assises sous un arbre dans la rue. Wow!! Le bonheur de vivre à l’africaine, indescriptible
Après avoir bu du bon thé (attaya) fort à la menthe et sucré, on est entré dans la cour et la cérémonie du mariage proprement dite a commencé. Les hommes étaient réunis en cercle sur des nattes et les femmes étaient à l’extérieur. Les hommes tournaient le dos aux femmes, qui restaient en retrait. Il y a eu mention des préceptes, devoirs et obligations des époux, prières et vœux. Des dames ont remis à chaque personne un sac de macarons et du jus de gingembre (pas trop aimé j’avoue). Une fois le rituel des prières et bénédictions terminé, les hommes se sont levés, se sont salués puis sont rentrés chez eux. Les femmes on a formé un grand cercle, les dames plus âgées sont restées à l’écart. Les discussions et les rires se sont poursuivis jusqu’à ce que la pluie nous surprenne et qu’on parte rapidement sans trop respecter le protocole des salutations d’au revoir.

Le plus étonnant du mariage? Le marié était absent!!! Danielle et moi n’en revenions tout simplement pas. J’ai trouvé que la mariée avait l’air triste d’ailleurs, mais il y a eu un décès dans la famille il y a 3 jours donc c’est compréhensible. Voilà aussi pourquoi le mariage est resté très sobre et simple, par respect du deuil.

J’ai retrouvé mon chemin pour me rendre chez moi toute seule, ai commencé à m’installer, pris des photos avec mes sœurs d’accueil, partagé 2 délicieux repas avec ma famille (le premier semblait-il était un amuse-gueule). Donc je suis sûre d’une chose : je ne manquerai jamais de nourriture ici, ce sera plutôt le contraire. Et refuser de la nourriture est somme toute assez impensable. Au moins chacun se sert dans un même plat communautaire don si je mange trop, c’est simplement par gourmandise outrancière et parce que je ne sais pas m’arrêter à temps.

Une belle journée donc!!! Mon wolof s’améliore de jour en jour mais pas assez vite à mon goût. Dans ma famille d’accueil c’est l’immersion complète bien qu’ils parlent tous français. Je demande aux gens de me parler wolof, je les fais répéter quand je ne comprend pas. Souvent je les fais rire et c’est tant mieux. Vous voyez, ici aussi je garde mon rôle de clown!!!

Maintenant, après une si belle journée pleine de plein d’apprentissages de vie, je vais de ce pas me cacher sous ma moustiquaire en espérant que les moustiques ne m’y trouveront pas (à date je gagne toujours).

sexta-feira, 25 de setembro de 2009

La révolution technologique


Quand l'informatique babe, toubab!!!

Youpi!! J'ai réussi ce matin à me connecter à Interne tavec câble à partir de mon ordi (D'où je vous écris présentement) et on a trouvé au marché des ADAPTATEURS pour le courant qui maintenant sont tous les deux tout à fait fonctionnels. Je ne me tiens plus de
joie.

C'est la révolution technologique!!!

Voici des photos de la piscine où les toubabs que nous sommes se sont baignés hier, du fleuve Saloum, du quai sur le fleuve Saloum.

Les autres photos sont sur ma galerie Picasa mais je dois vous envoyer le lien.

Bises africaine collantes et humides

quinta-feira, 24 de setembro de 2009

Toubab or not toubab


Je toubabe
Tu toubabes
Il toubabe
Nous toubabons
Vous toubabez
Elles toubabent

Puisque les enfants m’appellent comme ça dans les rues, il faut bien que je m’y fasse. J’accepte donc ma nouvelle identité de toubab.

Hier on s’est promenés Danielle, Parker et moi, en compagnie de Moussa, qui travaille à l’APROFES. Il nous a montré l’hôtel de ville, le marché, nous a emmené à la banque pour que je retire des sous, nous a aidé à nous acheter des cartes de cellulaire et un cellulaire pour moi. Le marché est un endroit foisonnant d’odeurs et de couleurs. Beaucoup aimé découvrir les étals, voir, sentir, me balader au détour des dédales et connaître les recoins où aucun touriste n’oserait s’aventurer seul. Il faisait chaud et la chaleur nous a presque fait tourner de l’œil. Le manque de nourriture aussi. Après on a dîné dans un resto touristique, le Blue Bird, dans le centre, avant de revenir à l’APROFES. La soirée a été passée tranquillement à l’hôtel.

Ce matin j’ai participé avec Parker (Parker est mon collègue du Carrefour Canadien international qui restera également 6 mois à Kaolack) à la formation sur le cycle de la violence donnée par Danielle aux superviseurs de l’APROFES. Beaux débats et échanges entre hommes et femmes il y a eu. J’en ai profité pour écrire un article sur le sujet que je suis en train de peaufiner avant de le publier.

On a dîné un superbe plat de yassa Danielle, Parker et moi (poulet avec riz sauce aux carottes et oignons, un délice) dans la salle de formation de l’APROFES. La portion était gargantuesque mais on a réussi à tout manger quand même. Voilà pourquoi ça ne me dérange pas de jeuner ce soir.

L’après-midi étant réservée à notre intégration, on a décidé d’intégrer la piscine de l’hôtel Relais à 12,50$. WOW!! Être dans l’eau et faire des longueurs, le rêve!!! Un prix et une marche de fous qui en ont certes valu la peine. Ma foi il fait bon être une toubab parfois. Vous m’excuserez, je n’avais pas apporté ma caméra (quelle nouveauté). On a pu apercevoir le fleuve Saloum dans toute sa splendeur, des gens s’y baignant, des plantes, des oiseaux. Bien aimé cette sortie dépaysante, on se serait cru très loin de Kaolack pour un instant.

Toubab or not toubab, that is the question.
The answer is I am me

quarta-feira, 23 de setembro de 2009

Premier réveil à Kaolack

Wow!! La tranquillité des lieux est impressionnante. Je me sens bien accueillie et mon wolof s'améliore de jour en jour.

Je partage une chambre avec Danielle, formatrice sur la violence conjugale, qui est venue pour 2 semaines, dans un hôtel appartenant à l'APROFS.

J'ai fait la connaissance aujourd'hui de mes collègues sénégalaises, dont je partagerai la vie et les tâches durant les 6 mois à venir. Très intéressant tout ça. Pour l'instant, pas encore de plan de travail concret, ils préfèrent qu'on arrive tranquillemnt, qu'on s'installe, qu'on pallie au plus urgent (retirer de l'argent, énoncer un plan de travail) avant de commencer le travail comme tel.

Le rythme est lent ici et je le savais. On peut rester à converser avec quelqu'un plus d'une demi-heure juste pour lui dire bonjour. Je me suis trouvé plusieurs profs de wolof, une maman sénégalaise, j'ai adopté mon nom sénégalais officiel, Xudie (prononcer Rudié) donné par Papa Amadou Touré.

Donc tout se passe bien. J'apprends à ne plus vouloir que tout se fasse selon ce que je désire, à laisser aller, à vivre simplement. Il fait chaud nuit et jour et c'est tant mieux. ce sera une belle leçon de vie que de vivre ici.Apprendre à être et non plus à faire, ne plus être dans l'urgence mais savoir savourer l'instant, car il n'y a rien d'autre qui compte. et arrêter de m'en faire avec les problèmes informatiques. Trop souvent on s'en fait pour trop peu.

alors voilà, carpe diem à toutes et tous et chacun d'entre vous

terça-feira, 22 de setembro de 2009

Acsi na Kaolack Ndangan

Finalement on est partis pour Kaolack aujourd'hui. Apres avoir fait une balade en voiture dans Dakar durant laquelle nous avons pu apercevoir la mer, le turquoise de ses eaux, plein de quartiers colorés et plein de monde partout, des marchés, du gaz d'échappement de voitures, des statues, des ronds-points, et parfois quelques arbres, nous sommes allés visiter la famille de Bine, un membre du Réseau Siggil Jigeen. Malgré que sa famille insiste pour qu'on reste à manger, on a dîné dans un resto à toubabs dans le centre, des menus trop touristiques.

après, notre chauffeur pour Kaolack nous attendait, on a fait nos au revoir, remis le matériel dû à qui de droit et hop! en voiture direction Kaolack. Le trajet a duré au moins 3 heures, durant lesquelles j'en ai profité pour étudier le wolof. Mon cerveau est en mode d'apprentissage. A chaque jour j'apprends de nouveaux mots.
Inch Allah!

La on est dans un hôtel Danielle et moi. Elle est venue donner de la formation à APROFES pour 2 semaines. Mes permières impressions de Kaolack?? Ville pas touristique du tout. Les yeux des gens s'écarquillent quand ils voient les 2 toubabs que nous sommes, 2 femmes blanches, fait rarissime et inconnu jusqu'alors. Il ne faut pas se surprendre de se faire traiter de patate ou de chiffon par les enfants dans les rues.

Tout se passe bien donc. La semaine prochaine je devrais emménager dans ma famille d'accueil. J'adore la chaleur qu'il fait ici, cette lourdeur dans l'air, les rues défoncées en terre battue, l'odeur si caractéristique de l'Afrique. Je savais que j'allais aimer l'Afrique et je ne m'étais pas trompée.

Portez-vous bien
je vous aime

Premier réveil à Dakar et nouvelles récentes

Bon matin de Dakar!! J’ai super bien dormi quoique je me sois couchée pas mal tard (à cause du décalage horaire, je n’avais pas du tout sommeil). Wow, quel bonheur d’être ici, de suer sans faire le moindre mouvement, de réaliser que finalement l’air climatisé n’est pas une telle calamité. Le petit déj était bon, croissants et salade de fruits.

Nous sommes Parker, Julie et moi, dans la chambre de Parker, en train de gosser avec les réseaux sans fil et d’attendre nos hôtes du Réseau Sigil Jigeen, l’ONG où va travailler Julie à Dakar. Mon réseau sans fil ne fonctionne toujours pas, je suis sur l'ordi de Parker. A croire que j'ai trainé mon portable jusqu'ici pour rien.

A suivre pour les aventures de la journée …

21 septembre, soir, à l’hôtel à Dakar
Ça y est, me voici arrivée à Dakar (Acsi na Dakar). Je suis dans la chambre d’hôtel numéro 103, en train d’écrire.
L’arrivée à Dakar a été un peu capharnaumesque, tel que prévu donc pas de panique. J’avais perdu mes collègues et les ai retrouvés au moment de récupérer mes bagages. Après on a trouvé la personne du Réseau Sigil Jigeen avec un panneau qui nous attendait, on s’est frayé un chemin à l’extérieur avec nos caddies et rapidement quelqu’un s’est mis à pousser le mien, d’en l’espoir de faire sa chance en tombant sur une touriste riche. Pendant que je lui payais en euros (et qu’il exigeait davantage, évidemment), je parlais au cellulaire avec la coordonnatrice du réseau Sigil Jigeen pour coordonner notre voyage à Kaolack. On a 2 nuits réservées à Dakar donc je me sens tranquille, demain sera une journée de visites, rien n’est bien clair et ça m’importe peu.

J’ai réussi à vraiment bien dormir dans l’avion et dans l’aéroport Charles-de-Gaulle couchée sur des bancs. J’ai vu 2 films dans le vol Paris-Dakar, un film sénégalais (Lili et le baobab) et 1972, film brésilien, comédie romantique. Anecdote de l’avion : faire des faces drôles à un bambin joyeux et le faire rire aux larmes, au grand désespoir de sa mère qui le trouvait trop bruyant et me regardait bizarrement. Je riais autant que lui. C’est fou comme c’est communicatif le rire d’un enfant.
Je suis complètement en extase. La chaleur de 30 c en pleine nuit me ravit. J’ai doré le feeling de l’air chaud caressant mes joues en sortant de l’avion et je me suis dépêchée d’enlever ma veste.
Aussitôt arrivée dans ma chambre d’hôtel, j’ai fermé l’air climatisé pour mieux la savourer. L’hôtel est situé dans un quartier tranquille, je n’entends pas de bruit de voitures, ou si peu, seulement des bruits de voix dehors des fois. Et demain matin le petit déjeuner sera inclus, hourra!!

Donc voilà, sachez moi bien arrivée et très déçue de constater que mon super-adaptateur international ne fonctionne pas avec ma prise d’ordinateur portable. J’aurais dû vérifier ça avant).

Mangi fi jamm (Je suis ici en paix)

20 septembre 2009, soir
Épitre dans l’avion

Ca y est, je suis dans l’avion!!! Il n’a pas encore décollé, mais déjà je sens que le voyage est officiellement commencé. Que dire?? Je me sens bien, il fait super chaud par contre. Je sens qu’il y a mille choses de plus que j’aurais voulu accomplir avant mon départ mais à quoi bon?? Je suis partie maintenant.
Je me sens extraordinairement calme et à ma place dans l’univers, pas comme ce matin. J’étais stressée par le temps, peur d’arriver en retard. Finalement je suis allée à l’aéroport avec le navette de Berri-Uqam.

C’est un beau début!!!! Je vais aller lire sur le Sénégal. A BIENTÔT

sexta-feira, 18 de setembro de 2009

A 2 jours du départ

Wow!!

Dans deux jours, je serai dans l'avion direction Paris, avec une escale de 3 heures. Lundi soir, je serai à Dakar. Vive Air France.

Je me sens fébrile, j'ai peur d'oublier des trucs, de ne pas réussir à voir tous les gens que je veux voir avant mon départ.

La vie est une belle aventure et je me laisse porter. Mes valises sont faites (presque au complet), les démarches adminitratives, médicales, bureaucratiques et autres, enclenchées. Je suis donc prête à partir. Mais est-on jamais prêt à partir? A la veille d'un départ je me sens toujours rattachée à ma terre, je me retiens à des parcelles de vide, j'ai peur de l'inconnu, et pourtant j'ai si hâte en même temps.

2 jours donc. Le trac. Je n'aime pas les au revoir, surtout s'ils sont tristes.

Pourquoi je pars en Afrique? me demande-t-on. Pour retrouver mes racines, pour mieux me connaître, pour mieux connaître d'autres membres de ma grande famille humaine, pour vivre.

A bientôt tous, je vous aime

Delphine

sábado, 8 de agosto de 2009

Portrait de l'APROFES

Voici un bref descriptif de l'association sénégalaise avec laquelle je vais travailler au Sénégal, dans la ville de Kaolack, à 180 kilomètres de Dakar.

L'Association pour la PROmotion de la FEmme Sénégalaise a été fondée en 1987 par un groupe de jeunes femmes de l’association culturelle et sportive « Mag Daan ".

L'APROFES a pour mission de contribuer à la promotion socio-économique et culturelle des femmes sénégalaises. Le projet auquel je participe s'appelle "Briser le cycle de la violence au Sénégal" et se réalise conjointement avec 2 partenaires canadiens et un partenaire sénégalais: l'organisme de coopération international Carrefour canadien international, la Maison de l'Escale et l'APROFES.

Dans le cadre de la poursuite de cette mission, L'APROFES oeuvre pour :

La promotion des droits de la femme
Son accès aux ressources productives
Sa participation aux sphères de prise de décision
La réduction de la pauvreté
La réduction des violences faites aux femmes

L'action de l'APROFES se divise en 5 projets
1) Point d'écoute pour les femmes victimes de violence (médiation, soutien financier et hébergement temporaires)
2) Mutuelle de santé (assurance médicaments pour femmes à faible revenu)
3) Troupe de théâtre Bamtaaré (promotion de l'identité et de la culture wolof, vulgarisation des problèmes parfois tabous)
4) Centre de formation (leadership féminin, managment organisationnel, compostage, recyclge)
5) Mutuelle de crédit (prêts accordés pour des entreprises de pêche, agriculture,artisanat, habitat et services divers)

L'APROFES travaille avec 105 groupes dont 65 sont situés en zone rurale et 40 dans la ville de Kaolack.

Voici l'adresse du site Internet officiel de l'APROFES: http://www.aprofes.africa-web.org/

quinta-feira, 30 de julho de 2009

Le compte à rebours est commencé

Moins de 2 mois et je serai au Sénégal, en train de travailler avec l'APROFES, l'association pour la promotion de la femme sénégalaise. Je m'occuperai de la recherche de financement, je constituerai un répertoire des bailleurs de fonds potentiels et je rencontrerai les bailleurs de fonds à Dakar. Je pourrai aussi organiser des activités de levées de fonds. Le plus important sera de laisser les autres agir et prendre leur place et d'assurer le transfert des connaissances.

Pourquoi je pars en Afrique? Eh bien, ça fait longtemps que je veux y aller, c'est donc pour moi réaliser mes rêves. Parce que je vais découvrir une nouvelle culture, une nouvelle façon de travailler, parce ça me permettra de mieux me connaître et de mieux connaître ce grand pays qu'est la Terre. Parce que professionnellement, ce projet est pour moi très enrichissant et que ça corrspond à mes aspirations professionnelles. Parce que j'ai la chance de le faire, et que ça constitue pour moi un geste de solidarité internationale. Pour mieux connaître les membres de la grande famille humaine et me rapprocher du grand tout.