quarta-feira, 21 de outubro de 2009

Compte-rendu de la formation sur les violences conjugales donnée par Danielle Désormeaux


Formation sur les bases de l’intervention en violence conjugale

L’atelier de formation des Superviseur(e)s tenu à Kaolack du 23 au 29 septembre 2009 avait pour cadre le Centre de formation « Kaggu Aline Sitoé » de l’APROFES.

La formation a réuni pendant quatre jours treize(13) participants (es) dont six (06) superviseures, deux (02) animateurs en santé, la coordinatrice de programme, le responsable administratif et financier, la coordonnatrice du point d’écoute et deux (02) volontaires canadiens.

Cette formation s’étale sur une durée de 4 blocs de 3 heures et a pour but :
- D’outiller les intervenant(e)s de l’APROFES à l’intervention auprès des femmes victimes de violence conjugale.
- D’informer les participantes et les participants du cycle de la violence, des moyens efficaces d’intervention auprès de femmes victimes de violence conjugale et des moyens pour sortir du cycle de la violence.

Présentation de la session

L’atelier est structuré en quatre (04) blocs :
Bloc 0 : ouverture – présentation des participants, du programme et de l’agenda

Bloc 1 : La problématique de la violence conjugale
1. La problématique de la violence conjugale
2. Les mythes et préjugés associés à la violence conjugale
3. Le dépistage de la violence conjugale

Bloc 2: La relation d’aide en violence conjugale
1. Comment suis-je affectée par la violence conjugale ?
2. Les besoins des femmes victimes de violence
3. Les attitudes à éviter en intervention
4. Le rôle de l’intervenante

Bloc 3: L’intervention de crise en violence conjugale
1. Les caractéristiques de l’état de crise
2. L’état de stress post-traumatique
3. Les objectifs de l’intervention de crise
4. Les éléments d’intervention en situation de crise
5. Le traumatisme vicariant

Bloc 4: Sortir du cercle de la violence : la dévictimisation
1. La philosophie d’intervention féministe
2. La victimisation et la socialisation des femmes
3. La dévictimisation

Approche pédagogique :

L’atelier est de type participatif. L’accent a été mis sur le développement des capacités en vue de préparer les actions futures, notamment la prise en charge des victimes de violences.

La progression pédagogique s’est articulée autour de :
- la participation
- l’échange d’expériences
- les témoignages
- la maximisation de l’apprentissage par les exercices.

Tous les exercices se sont inspirés d’exemples pratiques tirés de l’expérience de l’APROFES, de la vie communautaire et des interventions effectuées sur le terrain.
Toutes les séances ont fait l’objet d’une introduction suivie de travaux de groupe.


Bloc 1 Problématiques et impacts de la violence conjugale

Pour commencer, Danielle a présenté une définition de la violence conjugale ainsi que les différentes formes de violence qui peuvent exister à l’intérieur d’un couple (psychologique, verbale, sociale, sexuelle, économique et physique).

1.1 La violence conjugale, c’est quoi?

La violence conjugale constitue d’abord et avant tout un rapport de domination. Elle génère un climat de menace et de peur. Elle s’exerce selon un cycle permettant à l’agresseur d’installer graduellement une emprise sur sa conjointe et de la maintenir. La violence conjugale c’est aussi un ensemble d’attitudes, de propos et de comportements visant à dévaloriser, à contrôler, à dominer, à apeurer et à blesser, soit psychologiquement ou physiquement, sa conjointe. Emploi abusif de pouvoir, à l’intérieur du lien d’intimité, de confiance et de dépendance entre deux personnes, qui a pour effet d’en placer une dans un état d’infériorité, d’impuissance et d’insécurité. (Définition tirée des notes de l’Escale, présentation Power Point de Danielle Désormeaux).

1.2 Les différentes formes de violence conjugale

Il existe 6 formes de violence conjugale. La première, la violence psychologique, est assez sournoise. Elle est caractérisée par l’intimidation, la manipulation et la dévalorisation. La violence verbale est la deuxième forme de violence observée. Il s’agit de l’utilisation de la voix et/ou d’un langage grossier ou injuriant. Ensuite vient la violence sociale, caractérisée par le fait d’isoler une personne des ses ressources, de sa famille et de son réseau. La quatrième forme de violence est économique : faire en sorte que la personne devienne et demeure dépendante financièrement. La violence sexuelle consiste en l’imposition de pratiques sexuelles non désirées par la force, la menace ou la manipulation. Finalement, la violence physique est de loin la plus connue des formes de violence et est décelable par des coups, blessures, morsures, ecchymoses.

Au niveau de la violence sexuelle, notamment du viol conjugal, il existe des divergences de point de vue entre les femmes et les hommes sénégalais. Au Sénégal, le viol conjugal est reconnu comme un crime par la loi mais les femmes victimes de cette violence n’osent parfois pas porter plainte car cela serait très mal vu socialement. Selon la religion musulmane, un homme doit prévenir sa femme lorsqu’il veut avoir un rapport sexuel avec elle. Selon certaines interprétations, la religion musulmane interdirait à la femme de refuser un rapport sexuel. Par exemple, certaines femmes se plaignent parfois que leur mari veut avoir des relations sexuelles même quand elles sont indisposées (accouchement, menstruations, maladie) et, parallèlement, certains hommes n’acceptent pas que leur femme leur refuse.

D’un côté, certains représentants de la gent masculine relatent que certaines formes de violence conjugale sont parfois acceptables. Par exemple, tant qu’une femme ne subit pas de violence physique ou sexuelle, la violence est acceptable. D’autres personnes soutiennent que la religion musulmane proscrit le divorce et que la femme doit, dans tous les cas, obéir à son mari et demeurer avec lui quoi qu’il arrive. Dans tous les cas, la violence n’est aucunement acceptable et ce, dans aucun cas.
De l’autre côté, certaines femmes soutiennent que les femmes victimes de violence qui demeurent avec leur conjoint aiment être violentées. Cette situation pourrait s’expliquer par le fait qu’elles ne connaissent que cette réalité. Il s’agit en fait d’un mythe très répandu mais en réalité, personne n’aime être violenté.

1.3 Autres formes de violence

Outre la violence conjugale, il est utile de mentionner la violence familiale, vécue par la femme de la part de sa belle-famille et d’autres membres de la famille (autres épouses, belle-mère, sœurs, etc.). Pour éviter cette forme de violence familiale, il est bon de bien connaître la famille de son futur époux avant de s’unir par les liens sacrés du mariage.

Au Sénégal, lorsqu’il y a un cas de violence conjugale déclarée, l’homme est habituellement reconnu coupable. En premier lieu, la femme victime de violence dénonce la situation à sa famille. En deuxième lieu, celle-ci prend des dispositions pour régler la situation par la médiation. Par exemple, un imam vient dans la maison de l’accusé et parle avec l’homme afin que la situation change. Certaines personnes influentes vont aussi encourager la femme à se plier aux attentes de son mari, à cause de leurs croyances, et donc à maintenir la situation de violence. Des conditions sont posées afin de protéger la femme. Comme l’imam est généralement très influent, il a le pouvoir de faire changer la situation. La violence conjugale n’est pas acceptée au Sénégal, simplement il faut d’abord définir ce qu’on entend par violence ou le degré et la forme de violence.

1.4 La jalousie

La jalousie se définit par la peur de perdre l’autre et est caractéristique du manque de confiance en soi et du manque de confiance en l’autre. En tant que tel, la jalousie n’est pas un problème de violence conjugale et ne mène pas à la violence non plus. La jalousie excessive par contre constitue un problème. Quand un homme commence à empêcher sa femme de s’habiller comme bon lui semble, lui interdit de sortir, de voir ses amis, contrôle ses allées et venues, cela constitue une forme de violence conjugale. Il peut arriver que certains hommes imposent à leur épouse de modifier son habillement après leur mariage afin de se couvrir davantage. Par ailleurs, selon certaines croyances masculines relatées, les femmes serviraient à combler les besoins des hommes. La raison d’être de la femme serait de combler son mari au niveau sexuel, familial et amoureux.

Tout dépend du cadre donné, mais le point de vue de certains hommes sénégalais est celui des privilégiés qui ont de la difficulté à partager leur pouvoir. Selon certaines croyances, aimer c’est protéger, partager, respecter ses engagements, jouer le rôle de pourvoyeur, donner. Par contre, selon certaines femmes, on peut se marier sans aimer. Aimer ne signifie pas respecter ses engagements mais plutôt pouvoir partager avec l’autre des biens communs, élever une famille ensemble, transmettre des valeurs. Les femmes déplorent que beaucoup de mariage se fassent sans amour, sans compter la réalité des mariages forcés ou arrangés par les familles.

1.5 Quitter son mari, pas facile, où que l’on soit

Au Sénégal, une femme qui quitte son mari sera jugée socialement, sera susceptible de se retrouver sans ressources financières, isolée de son réseau et/ou rejetée par sa famille, surtout dans un milieu où le divorce est très mal perçu. Pour survivre, elle devra peut-être se prostituer. Le manque de ressources nuira aussi à l’accessibilité de ses enfants à l’éducation, et ceux-ci auront plus de chance de devenir délinquant.

Quoi que la femme fasse, elle ne pourra pas changer son conjoint violent. Le changement doit se faire par la personne violente car c’est elle seule qui a le contrôle de la situation.

La violence ne cessera pas tant que la personne violente ne prend pas conscience qu’elle a un problème.

1.6 Mythes à analyser, diagnostiquer et comprendre

Il est important de dissocier alcool et violence. Le fait de boire de l’alcool ne rend pas violent. L’alcool est un désinhibant mais ne cause pas la violence. La violence n’est ni génétique ni héréditaire. Un enfant qui a vu sa mère vivre de la violence ne deviendra pas lui-même nécessairement un homme violent dans ses relations avec les femmes, mais il a tout de même plus de chance de le devenir qu’un enfant ayant vécu dans un milieu sans violence.

Chaque personne réagit à la violence selon ses codes culturels et ses valeurs. Cependant, conséquence de l’éducation différenciée selon le sexe que reçoivent les garçons et les filles, les garçons sont plus à même d’adopter des valeurs de protection, de compétition, d’agressivité, tandis que les filles adoptent davantage des valeurs de douceur, d’empathie et d’écoute de l’autre. Généralement, les femmes ont tendance à s’oublier et à faire passer les autres avant elles. Toutefois, il y a moyen d’éduquer nos enfants différemment afin de ne pas véhiculer des modèles de violence et de soumission à cette violence.

La violence conjugale est à la fois une perte de contrôle de soi-même et une prise de contrôle sur l’autre. Prise de contrôle car domination de l’autre et perte de contrôle de sa personne, c’est-à-dire incapacité à gérer ses frustrations.

Après l’épisode violent, l’homme va chercher à se faire pardonner en couvrant sa femme de présents. Ceci a pour conséquence de faire retomber le couple dans le cycle de la violence conjugale, puisque celle-ci va lui pardonner et espérer que les choses changent, en plus de se sentir coupable de la violence qu’elle a subie. Le cycle de la violence comporte 4 étapes : la lune de miel, l’escalade de la tension, la crise, la justification et le cycle recommence avec la lune de miel de nouveau.
Selon certaines sources, dans la tradition musulmane, la violence conjugale est une affaire privée et ne concerne que les conjoints en question. Pourtant, il s’agit d’un problème social et non privé. Si on veut que les choses évoluent, il faut œuvrer à modifier les croyances et les mentalités qui maintiennent la femme dans un état de soumission et éliminer les tabous sociaux qui entourent cette problématique.
Une autre croyance énoncée est celle selon laquelle la femme doit, une fois mariée, subvenir aux besoins de son mari et de sa belle-famille. Parfois, la femme est perçue par son mari comme une dépensière incontrôlable alors que son désir est en fait de partager, de faire le bien autour d’elle en donnant ce qu’elle a. Il s’agit de perceptions différentes d’une même situation.

Dans le même ordre d’idées, certaines croyances rapportées disent que plus la femme est apte à supporter la violence conjugale, plus ses enfants seront bénis. On sait bien en fait que cela n’est en rien véridique puisque la violence affaiblit la femme et les enfants, en dégradant son estime d’elle-même et sa confiance en elle.
Certaines sources présentes mentionnent que la femme sénégalaise a plusieurs rôles à jouer dont celui d’éduquer les enfants, préparer les repas, faire la lessive, garder la maison propre, être une bonne amante, une bonne bru, gérer le foyer (sans revenus). Il existe parfois certaine forme de jalousie de la part du mari s’il sent que ses enfants reçoivent davantage d’attention que lui.

1.7 Les conséquences de la violence sur la femme

La violence conjugale a des effets pervers dont la perte de confiance et d’estime d’elle-même, la peur, la perte de soutien de son réseau, le dénigrement, la perte de ressources financières, les handicaps physiques et mentaux, les pensées suicidaires, les cauchemars récurrents, le stress, le déséquilibre affectif, la perte de repères, l’incapacité de prendre des décisions par elle-même et pour elle-même.

Bloc 2 La relation d’aide en violence conjugale

2.1- Intervention auprès des femmes victimes de violence conjugale

L’atelier a porté sur les façons d’intervenir auprès des femmes victimes de violence conjugale. Danielle a commencé par faire un retour sur les questions posées la veille par rapport aux mythes et aux croyances que malgré nous nous entretenons sur la violence conjugale. Il importe de demeurer conscient de nos stéréotypes, croyances, préjugés et biais, qui affectent notre façon d’intervenir dans une relation d’aide. Être conscient de ses perceptions et de ses limites permet d’ajuster notre mode d’intervention.

Une des croyances soulevées prescrit qu’il faut éviter le divorce à tout prix. L’option pour la femme victime de violence est la médiation et en dernier recours, le divorce. Lorsque la médiation est employée, la femme choisit ce qui est le mieux pour elle, en toute connaissance de cause. La médiation peut réussir à faire éviter le divorce mais comporte également des lacunes car ses résultats ne sont pas toujours probants. La médiation ne règle pas tous les problèmes.
2.2 Les réactions émotives de l’intervenant (e)

Par rapport aux réactions émotives que l’on peut avoir vis-à vis la violence conjugale, citons la frustration, la tristesse, le sentiment d’impuissance, la colère, le sentiment d’injustice, l’incompréhension, le désespoir, la pitié, la douleur et l’empathie. Les réactions varient en intensité et en durée selon les personnes. . Certaines femmes présentes racontent que le fait de voir une femme victime de violence est parfois suffisant pour les faire fondre en larmes. Il faut savoir gérer ses émotions devant une femme victime de violence et ne pas montrer sa faiblesse devant elle.

2.3 Quels sont les moyens et mécanismes utilisés pour faire face à la violence, pour nous protéger nous-mêmes de nos émotions?

Par exemple, pour éviter de faire face au problème, de ressentir trop de douleur ou de souffrance, on peut vouloir prendre les choses en main, agir à tout prix, minimiser la situation, parler, interrompre la victime, l’empêcher de s’exprimer, chercher des solutions sans se préoccuper des besoins de la victime, etc. D’autres tactiques énoncées consistent à mettre en doute les propos de la victime en contre-vérifiant les faits auprès de sa famille (approche médiatrice trop rapide qui ne crée pas un climat de confiance auprès de la femme).

2.4 Stratégies d’intervention positives

La première attitude à adopter est le bon accueil, l’écoute attentive du témoignage de la femme, de ses besoins et de ses émotions. Il est important d’enseigner à la femme à prendre soin d’elle-même et non de prendre soin d’elle à sa place. On ne peut pas prendre de décision à la place de la femme non plus. Il est approprié de situer la violence conjugale dans un contexte social et non pas comme une affaire privée. Recentrer la femme sur elle-même et sur ses besoins, buts, aspirations et valeurs est également un bon moyen d’intervenir positivement. On peut aussi faire preuve d’empathie, d’ouverture, de disponibilité, de respect, créer un climat de confiance et de confidentialité, centrer son attention sur la victime et non sur l’agresseur.

Le rôle de l’intervenant consiste à être comme un miroir, c’est-à-dire savoir renvoyer ce que la victime nous envoie en reformulant ses phrases et en mettant des mots sur les émotions vécues par la victime.

2.5 - Comment créer un lien de confiance avec une personne victime de violence conjugale

Par une attitude d’accueil, d’écoute active, favoriser un contexte de confidence par un lieu en retrait, se montrer disponible, authentique, être présent et créer un espace de confidentialité.

Bloc 3 L’intervention de crise en violence conjugale

3.1 Attitudes à adopter en intervention de crise

Dans cette formation, les participants apprennent à mesurer le degré de dangerosité d’une situation, les attitudes à éviter en intervention, les conséquences et les signes de la violence conjugale, les besoins des femmes victimes de violence, les rôles de l’intervenante, les façons de créer un lien de confiance avec une femme victime de violence et les émotions vécues par les femmes victimes de violence conjugale. Par exemple, quand une femme se présente à la maison d’hébergement ou un point d’écoute, il faut appeler la police pour aviser où la femme se trouve pour éviter qu’elle ne soit portée disparue ou accusée d’avoir enlevé ses enfants.

3.2 Les objectifs de l’intervention de crise

L’intervention de crise a pour but d’évaluer la dangerosité de la situation, d’assurer la sécurité de la femme et des enfants, d’aider la femme à retrouver un équilibre émotif, d’informer et offrir de l’aide concrète. Cette intervention a également pour but d’aider la femme à mesurer les conséquences positives et négatives de ses décisions (orienter, faire voir d’autres possibilités auxquelles elle n’aurait pas pensé, etc.). Il est judicieux de prendre le temps de ventiler les émotions et ne pas prendre une décision sous le coup de l’émotion. Il faut réfléchir et bien peser sa décision avant de la prendre.

3.3 Les étapes de l’intervention de crise en violence conjugale

1. Évaluer la situation
2. Assurer la sécurité de la femme et de ses enfants
3. Favoriser l’expression des émotions de la victime
4. Favoriser la prise de décision
5. Offrir de l’aide concrète
6. Réassurer la femme
7. Élaborer des scénarios de protection

Bloc 4 Sortir du cycle de la violence : la dévictimisation

4.1 – Capacités des intervenantes

Cette session a pour but de renforcer les capacités des intervenantes et des intervenants afin qu’ils puissent aider les femmes victimes de violence à se libérer des rôles traditionnels les infériorisant, connaître leurs droits et les faire valoir, affirmer leurs besoins, augmenter leur zone de pouvoir sur leur vie, leur corps, leur environnement, développer la solidarité entre femmes et consolider leur estime de soi.

La victimisation est un sentiment d’impuissance qui découle de la socialisation sexuelle (éducation différente selon le genre). Nous avons fait le jeu d’énumérer les adjectifs qui représentent le mieux la construction sociale de la femme et de l’homme :

- Une bonne femme, dans la société sénégalaise, est entre autres, coquette et toujours bien mise, diplomate, respectueuse, bien élevée, polie, courtoise, fidèle à sa religion et à son mari, dévouée, fait passer les autres avant elle, sait tenir sa maison. Elle est charmante, douce, sait maintenir la paix et l’harmonie dans les rapports familiaux, est discrète, sage, intuitive, posée, soumise et pieuse.
- L’homme parfait est, quant est lui, protecteur, puissant, il s’affirme, il vit dans l’abondance, est généreux, juste tolérant, fonceur, fort, décidé, rigoureux, droit, crédible, influent, loyal, fidèle aux traditions, catégorique, colérique, agressif, respectueux des valeurs et des traditions. Il est influent auprès des autres.

4.2 Comment aider les femmes à sortir de la situation de victime?
En organisant des groupes de paroles entre femmes, en informant et sensibilisant les femmes au cycle de la violence, en identifiant les justifications que les femmes se donnent pour accepter la violence. On peut également universaliser le phénomène de la violence, le considérer comme une réalité sociale et non une affaire privée, identifier les facteurs d’impuissance, valoriser les forces et l’action féminines, réapproprier et valoriser les besoins des femmes ainsi que travailler à reconstruire l’estime de soi et la capacité à s’affirmer, pour ne nommer que les principales stratégies d’action.

En conclusion, l’échange a été fructueux, les hommes présents à l’atelier ont beaucoup aimé réaliser qu’il n’y a pas de grandes différences entre les cultures canadiennes et sénégalaises, surtout en ce qui concerne les termes qui victimisent davantage les femmes. Donc, on peut dire que la violence conjugale est un fléau mondial contre lequel femmes et hommes doivent s’unir et lutter ensemble pour contribuer à son éradication.

Compte-rendu écrit par Delphine Melanson et Ndeye Diagne
Kaolack, Sénégal, 20 octobre 2009

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