quinta-feira, 29 de outubro de 2009

Les mariages forcés au Sénégal- l'histoire de Mariatou

Lundi j'ai participé à une intervention de médiation familiale avec Ndeye et Balxam dans un village assez loin de Kaolack.

Mariatou a 18 ans. Il y a un an, sa famille l'a mariée de force à un homme de sa famille qui a le double de son âge. Elle n'a jamais voulu de cette union, qui n'est d'ailleurs pas reconnue légalement par l'État puisqu'il s'agit d'un mariage traditionnel. Il n'y a pas d'acte de msariage.

Nous sommes allés rencontrés les membres de la famille de Mariatou pour leur faire comprendre son point de vue à elle, qu'elle veut étudier, et que ce mariage la rend malheureuse, à tel point qu'elle pourrait en venir à se suicider. Difficile pour son grand-père de comprendre le point de vue de Mariatou, ce qu'il veut à tout prix c'est éviter les querelles entre membres d'une même famille. La prochaine étape sera de faire une intervention de médiation en présence de Mariatou, de son oncle et de son grand-père. Il y a également des questions financières dans ce mariage. On peut espérer que tout se réglera pour le meilleur grâce au travail dévoué de Ndeye, qui a à coeur la cause des femmes victimes de violences de toutes sortes et l'émancipation féminine.

Hier, j'ai assisté au procès du mari de Florence au Palais de justice de Kaolack. C'étais ma première expérience dans un tribunal. Beaucoup de longueurs, beaucoup de cas, des prévenue absents, des cas reportés. Ça se pasait majoriatairement en français donc j'ai pu bien comprendre. Pour le cas qui nous intéresse, il s'agit du cas du mari violent et récidiviste qui bat sa femme chaque jour après avoir bu. Il lui a cassé le bras le 10 octobre dernier en ne contrôlant plus sa colère envers elle. Il a été condamné à 1 an de prison ferme, comme c'est la première fois qu'il passe devant les tribunaux. Florence a entamé les procédures de divorce.

Une dernière histoire, la plus triste celle-là, d'une femme que j'ai connue hier au tribunal. Appelons-la Mariam. Elle est grand-mère d'un poupon adorable d'à peine quelques semaines. J'ai vu l'enfant et j'ai tout de suite été attendrie, me demandant cependant où se trouvait sa mère. Elle est décédée lors de l'accouchement, suite à une injection reçue par une femme qui se prétendait infirmière mais qui n'était que charlatane. L'enfant seul a survécu. Sa grand-mère prend soin de lui avec beaucoup d'amour. Il est tout ce qu'il lui reste de sa fille...

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