segunda-feira, 28 de setembro de 2009

Une semaine au Sénégal - déjà


Eh oui, déjà une semaine en sol sénégalais. Il me semble que ça fait beaucoup plus longtemps que cela que je suis ici.

En une semaine, j'ai connu un peu Dakar, été émerveillée par mon arrivée en Afrique, connu Kaolack, l'APROFES, participé à la formation sur la violence conjugale, réussi à me connecter à Internet à partir de mon ordinateur, acheté un celullaire, déménagé dans ma maison d'accueil, alimenté mon blog et mis des photos en ligne, connu ma famille d'acueil et plein de gens intéressants, assisté à un mariage, mangé plein de plats typiquement sénégalais, délicieux et épicés, appris plein de mots wolof,me suis habituée à ne plus détester l'air climatisé, été baptisée par mon nouveau sénégalais Khoudieu, commancé à pratiquer un nouveau sport, la sieste, appris à m'orienter et à aller et venir de la maison toute seule, commencé à écrier le compte rendu de la formation.

Tout me charme encore. Malgré la chaleur pesante, les moustiques agressifs, le soleil plombant, je suis bien. J'apprécie chaque instant et je suis heureuse et en paix. Tout est relax. Chaque problème a une solution, si ce n'est pas aujourd'hui, c'est demain. Je me sens tout à fait à la hauteur pour remplir mon mandat d'appui à la rechercher de financement et j'ai j'ai hâte de commencer à travailler.

Je vous souhaite à tous au Québec un merveilleux automne rempli de couleurs magnifiques, d'odeurs enchanteresses, remplissez vos sens avant que la nature ne s'endorme pour les longs mois d'hiver. Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureuse d'être ici, loin du froid.

Jamm ak jamm, as salaamu aley kum (Que la paix soit avec vous)

domingo, 27 de setembro de 2009

Le mariage et la déménagement dans ma famille d’accueil (sama keur)

Ouf! Quelle journée occupée aujourd’hui!! Pour le mieux en termes d’intégration culturelle, je vous assure!!

Je me suis réveillée à l’hôtel tranquillement un peu avant 9 :00. Il fait toujours si noir dans cette chambre que ça m’est difficile de me tirer du lit. Après une douche et un déjeuner à la baguette pain blanc et café au lait (l’habituel), j’ai été sur Internet et ai transféré des photos à Danielle.

Après, ma sœur et ma cousine d’accueil sont venues me chercher et nous sommes allées en taxi avec tous mes bagages à la maison de ma famille d’accueil. À pied ça représente 10 coins de rue de l’APROFES, très marchable. J’ai rencontré quelques membres de la famille, suis restée à discuter au salon avec eux. J’étais gênée mais réussissais très bien à le cacher. Raky, ma soeur d’accueil, m’a fait visiter la maison. C’est très joli ma foi et tout le monde est gentil. Je pratique mon wolof autan que je peux mais mon père d’accueil parle une autre langue, le peul (!). Ma chambre est plaisante. Je n’ai pas de rangement mais des crochets sur le mur pour pendre du linge. On a installé une toile moustiquaire au-dessus de mon lit J’ai appelé Ndeye, intervenante à l’APROFES, pour confirmer notre invitation au mariage (Naka? Kan? Bu? Lan? – Comment? Qui? Quand? Quoi?) On s’est donné rendez-vous à la salle de formation de l’aPROFES (c’est-à-dire l’hôtel où je dors depuis une semaine et de là on s’est rendu à pied au mariage, qui était tout à côté.

Arrivées là on s’est demandées : Aurait-on dû apporter un cadeau?? Mais il semblait que non. Nous avons passé un moment à discuté avec Ndeye et Awa, avons dîné ensemble un plat communautaire de riz au bœuf (avec des cuillères et main droite svp). Après un si copieux repas, la chaleur nous a paru écrasante, voire insoutenable. Il est vrai que ça a été une journée particulièrement chaude aujourd’hui. On s’est allongé et ma foi la sieste a été une bénédiction dans ma journée. Lorsque des gens sont entrés dans la pièce pour nous saluer, je me suis réveillée, j’ai rapidement repris mes esprits, on est sorti dans la cour saluer les gens, faire connaissance et participer à la cérémonie du thé avec le cercle des femmes non mariées assises sous un arbre dans la rue. Wow!! Le bonheur de vivre à l’africaine, indescriptible
Après avoir bu du bon thé (attaya) fort à la menthe et sucré, on est entré dans la cour et la cérémonie du mariage proprement dite a commencé. Les hommes étaient réunis en cercle sur des nattes et les femmes étaient à l’extérieur. Les hommes tournaient le dos aux femmes, qui restaient en retrait. Il y a eu mention des préceptes, devoirs et obligations des époux, prières et vœux. Des dames ont remis à chaque personne un sac de macarons et du jus de gingembre (pas trop aimé j’avoue). Une fois le rituel des prières et bénédictions terminé, les hommes se sont levés, se sont salués puis sont rentrés chez eux. Les femmes on a formé un grand cercle, les dames plus âgées sont restées à l’écart. Les discussions et les rires se sont poursuivis jusqu’à ce que la pluie nous surprenne et qu’on parte rapidement sans trop respecter le protocole des salutations d’au revoir.

Le plus étonnant du mariage? Le marié était absent!!! Danielle et moi n’en revenions tout simplement pas. J’ai trouvé que la mariée avait l’air triste d’ailleurs, mais il y a eu un décès dans la famille il y a 3 jours donc c’est compréhensible. Voilà aussi pourquoi le mariage est resté très sobre et simple, par respect du deuil.

J’ai retrouvé mon chemin pour me rendre chez moi toute seule, ai commencé à m’installer, pris des photos avec mes sœurs d’accueil, partagé 2 délicieux repas avec ma famille (le premier semblait-il était un amuse-gueule). Donc je suis sûre d’une chose : je ne manquerai jamais de nourriture ici, ce sera plutôt le contraire. Et refuser de la nourriture est somme toute assez impensable. Au moins chacun se sert dans un même plat communautaire don si je mange trop, c’est simplement par gourmandise outrancière et parce que je ne sais pas m’arrêter à temps.

Une belle journée donc!!! Mon wolof s’améliore de jour en jour mais pas assez vite à mon goût. Dans ma famille d’accueil c’est l’immersion complète bien qu’ils parlent tous français. Je demande aux gens de me parler wolof, je les fais répéter quand je ne comprend pas. Souvent je les fais rire et c’est tant mieux. Vous voyez, ici aussi je garde mon rôle de clown!!!

Maintenant, après une si belle journée pleine de plein d’apprentissages de vie, je vais de ce pas me cacher sous ma moustiquaire en espérant que les moustiques ne m’y trouveront pas (à date je gagne toujours).

sexta-feira, 25 de setembro de 2009

La révolution technologique


Quand l'informatique babe, toubab!!!

Youpi!! J'ai réussi ce matin à me connecter à Interne tavec câble à partir de mon ordi (D'où je vous écris présentement) et on a trouvé au marché des ADAPTATEURS pour le courant qui maintenant sont tous les deux tout à fait fonctionnels. Je ne me tiens plus de
joie.

C'est la révolution technologique!!!

Voici des photos de la piscine où les toubabs que nous sommes se sont baignés hier, du fleuve Saloum, du quai sur le fleuve Saloum.

Les autres photos sont sur ma galerie Picasa mais je dois vous envoyer le lien.

Bises africaine collantes et humides

quinta-feira, 24 de setembro de 2009

Toubab or not toubab


Je toubabe
Tu toubabes
Il toubabe
Nous toubabons
Vous toubabez
Elles toubabent

Puisque les enfants m’appellent comme ça dans les rues, il faut bien que je m’y fasse. J’accepte donc ma nouvelle identité de toubab.

Hier on s’est promenés Danielle, Parker et moi, en compagnie de Moussa, qui travaille à l’APROFES. Il nous a montré l’hôtel de ville, le marché, nous a emmené à la banque pour que je retire des sous, nous a aidé à nous acheter des cartes de cellulaire et un cellulaire pour moi. Le marché est un endroit foisonnant d’odeurs et de couleurs. Beaucoup aimé découvrir les étals, voir, sentir, me balader au détour des dédales et connaître les recoins où aucun touriste n’oserait s’aventurer seul. Il faisait chaud et la chaleur nous a presque fait tourner de l’œil. Le manque de nourriture aussi. Après on a dîné dans un resto touristique, le Blue Bird, dans le centre, avant de revenir à l’APROFES. La soirée a été passée tranquillement à l’hôtel.

Ce matin j’ai participé avec Parker (Parker est mon collègue du Carrefour Canadien international qui restera également 6 mois à Kaolack) à la formation sur le cycle de la violence donnée par Danielle aux superviseurs de l’APROFES. Beaux débats et échanges entre hommes et femmes il y a eu. J’en ai profité pour écrire un article sur le sujet que je suis en train de peaufiner avant de le publier.

On a dîné un superbe plat de yassa Danielle, Parker et moi (poulet avec riz sauce aux carottes et oignons, un délice) dans la salle de formation de l’APROFES. La portion était gargantuesque mais on a réussi à tout manger quand même. Voilà pourquoi ça ne me dérange pas de jeuner ce soir.

L’après-midi étant réservée à notre intégration, on a décidé d’intégrer la piscine de l’hôtel Relais à 12,50$. WOW!! Être dans l’eau et faire des longueurs, le rêve!!! Un prix et une marche de fous qui en ont certes valu la peine. Ma foi il fait bon être une toubab parfois. Vous m’excuserez, je n’avais pas apporté ma caméra (quelle nouveauté). On a pu apercevoir le fleuve Saloum dans toute sa splendeur, des gens s’y baignant, des plantes, des oiseaux. Bien aimé cette sortie dépaysante, on se serait cru très loin de Kaolack pour un instant.

Toubab or not toubab, that is the question.
The answer is I am me

quarta-feira, 23 de setembro de 2009

Premier réveil à Kaolack

Wow!! La tranquillité des lieux est impressionnante. Je me sens bien accueillie et mon wolof s'améliore de jour en jour.

Je partage une chambre avec Danielle, formatrice sur la violence conjugale, qui est venue pour 2 semaines, dans un hôtel appartenant à l'APROFS.

J'ai fait la connaissance aujourd'hui de mes collègues sénégalaises, dont je partagerai la vie et les tâches durant les 6 mois à venir. Très intéressant tout ça. Pour l'instant, pas encore de plan de travail concret, ils préfèrent qu'on arrive tranquillemnt, qu'on s'installe, qu'on pallie au plus urgent (retirer de l'argent, énoncer un plan de travail) avant de commencer le travail comme tel.

Le rythme est lent ici et je le savais. On peut rester à converser avec quelqu'un plus d'une demi-heure juste pour lui dire bonjour. Je me suis trouvé plusieurs profs de wolof, une maman sénégalaise, j'ai adopté mon nom sénégalais officiel, Xudie (prononcer Rudié) donné par Papa Amadou Touré.

Donc tout se passe bien. J'apprends à ne plus vouloir que tout se fasse selon ce que je désire, à laisser aller, à vivre simplement. Il fait chaud nuit et jour et c'est tant mieux. ce sera une belle leçon de vie que de vivre ici.Apprendre à être et non plus à faire, ne plus être dans l'urgence mais savoir savourer l'instant, car il n'y a rien d'autre qui compte. et arrêter de m'en faire avec les problèmes informatiques. Trop souvent on s'en fait pour trop peu.

alors voilà, carpe diem à toutes et tous et chacun d'entre vous

terça-feira, 22 de setembro de 2009

Acsi na Kaolack Ndangan

Finalement on est partis pour Kaolack aujourd'hui. Apres avoir fait une balade en voiture dans Dakar durant laquelle nous avons pu apercevoir la mer, le turquoise de ses eaux, plein de quartiers colorés et plein de monde partout, des marchés, du gaz d'échappement de voitures, des statues, des ronds-points, et parfois quelques arbres, nous sommes allés visiter la famille de Bine, un membre du Réseau Siggil Jigeen. Malgré que sa famille insiste pour qu'on reste à manger, on a dîné dans un resto à toubabs dans le centre, des menus trop touristiques.

après, notre chauffeur pour Kaolack nous attendait, on a fait nos au revoir, remis le matériel dû à qui de droit et hop! en voiture direction Kaolack. Le trajet a duré au moins 3 heures, durant lesquelles j'en ai profité pour étudier le wolof. Mon cerveau est en mode d'apprentissage. A chaque jour j'apprends de nouveaux mots.
Inch Allah!

La on est dans un hôtel Danielle et moi. Elle est venue donner de la formation à APROFES pour 2 semaines. Mes permières impressions de Kaolack?? Ville pas touristique du tout. Les yeux des gens s'écarquillent quand ils voient les 2 toubabs que nous sommes, 2 femmes blanches, fait rarissime et inconnu jusqu'alors. Il ne faut pas se surprendre de se faire traiter de patate ou de chiffon par les enfants dans les rues.

Tout se passe bien donc. La semaine prochaine je devrais emménager dans ma famille d'accueil. J'adore la chaleur qu'il fait ici, cette lourdeur dans l'air, les rues défoncées en terre battue, l'odeur si caractéristique de l'Afrique. Je savais que j'allais aimer l'Afrique et je ne m'étais pas trompée.

Portez-vous bien
je vous aime

Premier réveil à Dakar et nouvelles récentes

Bon matin de Dakar!! J’ai super bien dormi quoique je me sois couchée pas mal tard (à cause du décalage horaire, je n’avais pas du tout sommeil). Wow, quel bonheur d’être ici, de suer sans faire le moindre mouvement, de réaliser que finalement l’air climatisé n’est pas une telle calamité. Le petit déj était bon, croissants et salade de fruits.

Nous sommes Parker, Julie et moi, dans la chambre de Parker, en train de gosser avec les réseaux sans fil et d’attendre nos hôtes du Réseau Sigil Jigeen, l’ONG où va travailler Julie à Dakar. Mon réseau sans fil ne fonctionne toujours pas, je suis sur l'ordi de Parker. A croire que j'ai trainé mon portable jusqu'ici pour rien.

A suivre pour les aventures de la journée …

21 septembre, soir, à l’hôtel à Dakar
Ça y est, me voici arrivée à Dakar (Acsi na Dakar). Je suis dans la chambre d’hôtel numéro 103, en train d’écrire.
L’arrivée à Dakar a été un peu capharnaumesque, tel que prévu donc pas de panique. J’avais perdu mes collègues et les ai retrouvés au moment de récupérer mes bagages. Après on a trouvé la personne du Réseau Sigil Jigeen avec un panneau qui nous attendait, on s’est frayé un chemin à l’extérieur avec nos caddies et rapidement quelqu’un s’est mis à pousser le mien, d’en l’espoir de faire sa chance en tombant sur une touriste riche. Pendant que je lui payais en euros (et qu’il exigeait davantage, évidemment), je parlais au cellulaire avec la coordonnatrice du réseau Sigil Jigeen pour coordonner notre voyage à Kaolack. On a 2 nuits réservées à Dakar donc je me sens tranquille, demain sera une journée de visites, rien n’est bien clair et ça m’importe peu.

J’ai réussi à vraiment bien dormir dans l’avion et dans l’aéroport Charles-de-Gaulle couchée sur des bancs. J’ai vu 2 films dans le vol Paris-Dakar, un film sénégalais (Lili et le baobab) et 1972, film brésilien, comédie romantique. Anecdote de l’avion : faire des faces drôles à un bambin joyeux et le faire rire aux larmes, au grand désespoir de sa mère qui le trouvait trop bruyant et me regardait bizarrement. Je riais autant que lui. C’est fou comme c’est communicatif le rire d’un enfant.
Je suis complètement en extase. La chaleur de 30 c en pleine nuit me ravit. J’ai doré le feeling de l’air chaud caressant mes joues en sortant de l’avion et je me suis dépêchée d’enlever ma veste.
Aussitôt arrivée dans ma chambre d’hôtel, j’ai fermé l’air climatisé pour mieux la savourer. L’hôtel est situé dans un quartier tranquille, je n’entends pas de bruit de voitures, ou si peu, seulement des bruits de voix dehors des fois. Et demain matin le petit déjeuner sera inclus, hourra!!

Donc voilà, sachez moi bien arrivée et très déçue de constater que mon super-adaptateur international ne fonctionne pas avec ma prise d’ordinateur portable. J’aurais dû vérifier ça avant).

Mangi fi jamm (Je suis ici en paix)

20 septembre 2009, soir
Épitre dans l’avion

Ca y est, je suis dans l’avion!!! Il n’a pas encore décollé, mais déjà je sens que le voyage est officiellement commencé. Que dire?? Je me sens bien, il fait super chaud par contre. Je sens qu’il y a mille choses de plus que j’aurais voulu accomplir avant mon départ mais à quoi bon?? Je suis partie maintenant.
Je me sens extraordinairement calme et à ma place dans l’univers, pas comme ce matin. J’étais stressée par le temps, peur d’arriver en retard. Finalement je suis allée à l’aéroport avec le navette de Berri-Uqam.

C’est un beau début!!!! Je vais aller lire sur le Sénégal. A BIENTÔT

sexta-feira, 18 de setembro de 2009

A 2 jours du départ

Wow!!

Dans deux jours, je serai dans l'avion direction Paris, avec une escale de 3 heures. Lundi soir, je serai à Dakar. Vive Air France.

Je me sens fébrile, j'ai peur d'oublier des trucs, de ne pas réussir à voir tous les gens que je veux voir avant mon départ.

La vie est une belle aventure et je me laisse porter. Mes valises sont faites (presque au complet), les démarches adminitratives, médicales, bureaucratiques et autres, enclenchées. Je suis donc prête à partir. Mais est-on jamais prêt à partir? A la veille d'un départ je me sens toujours rattachée à ma terre, je me retiens à des parcelles de vide, j'ai peur de l'inconnu, et pourtant j'ai si hâte en même temps.

2 jours donc. Le trac. Je n'aime pas les au revoir, surtout s'ils sont tristes.

Pourquoi je pars en Afrique? me demande-t-on. Pour retrouver mes racines, pour mieux me connaître, pour mieux connaître d'autres membres de ma grande famille humaine, pour vivre.

A bientôt tous, je vous aime

Delphine