quinta-feira, 30 de setembro de 2010

Nicole

Depuis lundi, la Jamaique subit les assauts répétés de Nicole, une tempête tropicale qui a fait jusqu'à maintenant 5 morts et 14 disparus. Fortes pluies accompagnées de tonnerre étaient de la partie, C'était un beau scénario d'ouragan! Vous auriez dû voir les feux d'artifice que je pouvais voir en regardant les éclairs de mon balcon hier soir. Donc les écoles et bureaux étaient fermés hier et plusieurs inondations et glissements de terrain ont été rapportés. Je suis de mon côté restée à la maison sagement, je ne suis pas sortie de la journée. Par chance, on n'a pas eu de coupure de courant (ce qui ne fut pas le cas de tous nos collègues) ni d'Internet. Seuls dégâts notables: infiltration d'eau dans la cuisine, le salon et la chambre de Dom, rien de majeur, au niveau des fenêtres.

Aujourd'hui, les choses semblent revenues à la normale. Le soleil se montre le bout du nez, les rues et gazons sèchent tant bien que mal, absorbant le trop-plein des derniers jours. Les égouts continuent de déborder et les gullies (un genre de canal d'évacuation des eaux de pluie où les voitures peuvent également passer, sont encore des chutes, donc la rue qu'il faut traverser pour se rendre à JFJ est impraticable en voiture. Ca fait un beau bruit de fond d'entendre les chutes en arrière-plan. Heureusmeent, pour les piétons que nous sommes, il y a un pont piétonnier qui enjambe le gully. Il a beau être chambranlant, aujourd'hui plus que jamais j'apprécie son existence.

Avant de me rendre au bureau ce matin, je suis allé visiter notre voisin et collègue volontaire Abdi. Il lui est arrivé une grosse malchance hier soir, alors qu'il est sorti seul dans la tempête. En revenant de l'épicerie, 2 adolescents l'ont attaqué alors qu'il venait de tourner le coin de sa rue (à un coin de rue de chez moi). D'après lui, ils l'attendaient, cachés dans le noir. Il dit s'être défendu contre ses agresseurs mais avoir glissé à cause de la boue. Il est tombé et les jeunes en ont profité pour lui voler son cellulaire, pas mal d'argent et ses clés qui étaient dans ses poches (vu qu'aujourd'hui on a ratissé ensemble la zone où l'agression a eu lieu et qu'on n'a rien retrouvé...) Sa propriétaire lui a envoyé aujourd'hui un serrurier pour refaire toutes ses clés, il doit se rendre dans une clinique médicale parce qu'il a saigné de la tête et se procurer un nouveau cellulaire. Cette lecon nous apprend que sortir le soir seul n'est jamais est bonne idée, qu'on soit homme ou femme. Espérons que de telles mésaventures ne se reproduiront plus, cela n'a rien de drôle pour personne. Et moi qui pensais vivre dans un quartier sécuritaire...

sábado, 25 de setembro de 2010

Les petits gestes font les grandes différences

Cette semaine, j'ai travaillé comme un folle pour terminer à temps une demande de financement. C'est un travail important, qui garantira à l'ONG des revenus pour les 18 prochains mois, en plus d'ajouter un nouveau volet avec le programme de réhabilitation pour les prisonniers, avec l'école,le studio d'enregistrrement, la station de radio, et le laboratoire d'informatrique. Le tout sera géré par une ONG partenaire de Jamaicans for justice, Stand up for Jamaica.

Bien prise par le travail donc. J'ai travaillé des heures supplémentaires cette semaine mardi et vendredi et même samedi. L'important est que tout soit termnié à temps pour lundi, date limite ppour leur faire parvenir les documents.

Donc, c'est dans les petits gestes, dans les choix de consommer local et bio le plus possible, de ne pas acheter de viande,de vérifier la provenance des produits, qu'on fait en fin de compte les grandes différences. Chaque fois que je le peux, j'achète mes fruits et légumes dans la rue, de gens qui les ont sûrement eux-mêmes produits. Étant donné qu'acheter c'est voter, je me préoccupe toujours d'où va mon argent.

Sinon, quoi de neuf? Passé un super week-end hors de Kingston la fin de semaine passée avec les amis volontaires, rencontré une personne charmante en visite de New York qui m'a aidé dans la rédaction et correction de ma demande. Grâce à elle et à son énergie inépuisable, on aura bientôt un jardin et un composteur, vrai de vrai. On pourra faire pousser des tomates, du mais, des patates, après avoir préparé le terrain. Je sens le besoin d eme reconnecter à la terre. Vivre dans cette magnifique et exubérante nature n'est pas suffisant, je veux faire pousser mes légumes. Et Dieu sait qu'ici le climat est idéal pour ca!

J'apprécie énormément le fait de passer un week-end relax, d'être sortie manger du crabe à volnté hier soir avec des amies jamaiquaines, d'apprécier chaque instant de mon séjour ici et surtout la piscine du Pegasus. Bénis soient les fins de semaine.

quinta-feira, 16 de setembro de 2010

Et moi qui pensais me la couler douce en Jamaique

Eh non! La Jamaique est loin d'être un paradis de paresseux. Les gens travaillent ici, bon Dieu!

Et comme les emplois sont rares, les gens qui travaillent travaillent d'autant plus. La Jamaique, c'est l'Occident: semaine de travail de 40 heures (incluant les pauses dîner, aucune autre), code vestimentaire formel, heureusement que je n'ai pas à trop rendre de comptes.

Depuis mon premier jour de travail, je travaille sur une demande de financement à la délégation de l'Union européenne. Après j'ai une autre demande de financement à écrire pour les droits des homosexuels et lesbiennes et Dieu sait qu'il y en a à faire en Jamaique pour ceux-ci: les gays se font littéralement tuer ou lyncher en public et l'homosexualité est illégale autant que la sodomie. Gare à vos fesses donc.

Trève de plaisanterie, la bureaucratie jamaiquaine pour obtenir uee extension de séjour est somme toute pas si compliquée. Avec la lettre du ministère du travail et 100$ en main, j'ai obtenu l'étampe dans smon passeport, que j'ai dû leur laisser pendant 4 jours. ã mon grand soulagement ils ne l'avaient pas perdu quand je suis retourné le chercher hier.

Donc pour en revenir au travail, le titre et le but de cet article, disons que le rythme de travail est .. soutenu. Je me sens parfois bien seule dans mon petit cubicule mais heureusement, les journées finissent toujours par finir. Grande réalisatiion: je ne devrais pas du tout occuper un emploi 40 heures/semaine devant un ordi. Je suis également très heureuse de travailler suffisament loin de l'air climatisé pour dire que je l'apprécie. Ã part ca je m'arange pour remplir mes week-ends d'activités à Kingston ou hors de la ville, question de garder le moral.

L'industrie la plus profitable de la Jamaique est indubitablement le tourisme. Il y a aussi beaucoup de services (banques) et magasins.

quarta-feira, 8 de setembro de 2010

Un mois en Jamaique

Ca fait un mois que je suis en Jamaique, un mois que je suis à Kingston plus précisément. J'en suis à ma troisième semaine de travail à Jamaicans for Justice. Je bosse sur une demande de financement à la Délégation européenne depuis mon premier jour de travail. Bientôt un mois que je suis dans mon appart également. C'est toujours le bonheur à la maison et surtout de pouvoir marcher au travail en 10 minutes (je ne pourrais pas demander mieux).

Donc Kingston est loin d'être une ville aussi dangereuse que je le pensais avant d´arriver. Il y a certes des problèmes, dont de vol et de sécurité, mais je me sens complètement en sécurité chez moi. La très grande majorité des habitations ici (pour ne pas dire toutes) ont des grilles aus portes et fenêtres. Cela rassure ceux qui y habitent par rapport au fait que les cambrioleurs auront plus de difficulté à entrer.

Je commence à m'habituer à prendre le bus et le coaster (mini-bus toujours bondé où le conducteur se croit obligé de rouler comme un malade et de dépasser tout le monde tout le temps). Je prends le coaster pour aller à la piscine du Pegasus à New Kingston, un quartier branché pour les gens de classe moyenne. Il y a des bars et de la musique live là-bas, vu un concert à date.

Comme lieux, j'ai visité Port Antonio, Boston Bay, Negril, Blue Lagoon, Winnifred Beach, Frenchmanś Cove, Port-Royal, Hellshire Beach, Portmore, Trench Town, Holywell Park dans les Blue Mountain,Newcastle et passé par Montego Bay pour me rendre à Negril. Beaucoup de jolis poissons jamais vus avant à voir en snorkelling. Et une eau turquoise incomparable! Sans compter les plages de sale fin plus belles que dans les films. Pas toujours facile par contre d'ariver à sa destination, parfois parce que le doctor (conductor, comprenez celui qui vous fait embarquer et payer) vous ment sur la réelle destination du coaster, parfois parce que le temps de route est TELLEMENT long.

Il fait chaud et je ne médis plus du tout contre l'air climatisé. Heureusement la trappe d'air climatisé est assez loin de moi au bureau donc tout va très bien. Donc entre le boulot 9 à 5, les sorties entre amis (les volontaires dont mon coloc), la capoeira et la piscine, la routine s'installe rondement. Je cuisine de la bouffe jamaiquaine: ackee and saltfish, rice and peas, boiled dumplings et fais des jus de fruits maison avec notre nouveau blender, une merveille. Acheter des fruits et légumes locaux est possible, je vais dans la communauté où je travaille et m'approvisionne en denrées disponibles (carottes, choux, oignons, yams, tomates). Et nos arbres à fruits à la maison nous fournissent de beaux cadeaux que nore gardien de sécurité se fait un plaisir de nous apporter!

Donc voilà, tout se passe bien et là il est trop tard pour mes yeux donc je vais dormir. Vive avoir Internet sans fil haute vitesse à la maison et pouvoir parler de mon balcon sur Skype quand bon me semble. (Un balcon est une nécessité absolue en Jamaique).