sexta-feira, 4 de dezembro de 2009

La Tabaski


Bon! J’ai tardé à écrire pour raconter la Tabaski, je l’avoue et m’en excuse. J’ai pas d’excuse. Me voici donc, étant donné que mieux vaut tard que jamais.

Vendredi passé, le 27 novembre, était une journée fériée, l’APROFES était fermée, tout le monde se préparait pour la Tabaski. Ceux qui n’avaient pas encore acheté leur mouton couraient pour se le procurer en toute hâte. (Pas avoir de mouton pour la Tabaski, c’est la honte). Moi j’ai été chercher mon boubou que j’avais fait coudre spécialement pour la Tabaski, un genre de tissu papier journal qui ne plie pas, c’est loin d’être confortable. On avait prévu se faire toutes belles Veronica et moi (ma nouvelle amie à Kaolack) et on s’est acheté bracelets et vernis à ongles au marché.

Le samedi, jour de la Tabaski, je me suis réveillée, ai déjeuné avec ma famille. Je suis partir faire mon jogging quotidien. Cela a été la meilleure idée de ma journée puisque durant mon absence ils ont égorgé le mouton dans la cour. À mon retour de parcours, j’ai vu le mouton mort suspendu tête en bas sur un crochet. Il n’avait plus de peau et plein de couteux étaient en train de le dépecer. Inutile de vous dire que je n’ai pas regardé ce spectacle très longtemps. J’ai fait des cauchemars de mouton mort cette nuit-là.

J’ai flâné dans la cuisine extérieur familiale, pas trop aidé mais juste regardé ce qu’ils faisaient (couper les articulations des pattes de mouton avec un long couteau, couper des patates, trier les morceaux de la carcasse du mouton, gratter l’etomac du mouton au couteau). Finalement je me suis préparée et suis partie chez mon amie Fatsi, qui m’avait invitée pour la Tabaski. On a bien sûr mangé du mouton, j’ai mangé du foie de mouton pour le petit déjeuner et le plus étrange est que j’aies trouvé ça bon!

J’ai respecté la tradition musulmane et ét porté mes prières de santé, prospérité et longue vie aux voisins. À chaque fois on salue, on demande pardon à la parsonne pour les offenses qu’on lui a commises. C’est bien de donner et d’accorder son pardon aussi facilement. La prière suivante dit Que Dieu nous pardonne tous. Éensuite on peut souhaiter à l’autre ce qu’on veut, des enfants, du pognon, une maison, mais le plus souvent on souhaite la santé, une épouse, un époux, la paix.
Fini la soirée chez moi avec mes frères, sœurs et cousins, beaucoup que je venais à peine de rencontrer. On a pris des photos de nous avec nos beaux boubous et je me suis couchée, fatiguée de ma journée.

Le lendemain, dimanche, ça a été pas mal la même chose : des visites aux voisins, aux proches, aux amis. J’ai été chez Balxam en après-midi, vêtue de mon boubou de Tabaski. Après j’ai été avec Fatsi donner les prières à sa belle-famille dans un autre quartier de Kaolack. Le soir on est allé entre amis et frères et sœurs à un concert de rap, hip-hop, reggae à l’Alliance française. C’était bien.

Bien aimé la Tabaski. Dans mon livre à moi, ça correspond au Noel des chrétiens. On demande pardon, on souhaite l’abondance. Le sacrifice du mouton vient d’une histoire tirée du Coran (et de la Bible). Abraham avait 123 ans et avait toujours rêvé d’avoir un fils, sans que ce privilège ne lui soit jamais accordé. Un jour, son vœu fut finalement exaucé et sa femme accoucha d’un garçon. Alors que son fils était âgé de 7 ans, Abraham reçoit un message de son Dieu comme quoi il doit sacrifier son Fils. Dans sa foi absolue en ce Dieu, Abraham livre ce message à sa femme et à son fils. Tous les deux son d’accord, puisque c’est Dieu qui le demande. Abraham bande les yeux de son fils pour l’égorger, son fils lui dit qu’il n’a pas besoin de lui bander les yeux. Abraham élève le couteau au-dessus de sa tête et au moment où il s’apprête à égorger son fils Ismaël, il est métamorphosé en mouton. C’est donc un mouton qui est sacrifié à la place du fils et celui-ci a la vie sauve. Voilà ce que j’ai appris sur l’origine de la Tabaski. Corrigez-moi si j’ai tort. Voilà pourquoi on égorge des moutons à la Tabaski.

J’espère que la photo du mouton en morceaux vous plaît. Je n’ai pas vu sa tête coupée, heureusement, je ne veux pas savoir ce qu’ils en ont fait non plus. La veille de sa mort, je suis venue le voir, je l’ai flatté et lui ait fait une petite prière pour qu’il meure en paix. Voilà pour la Tabaski. Mon devoir de racontarde est maintenant accompli pour aujourd’hui.

Yenduleen ak jamm
Passez une belle journée

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