sábado, 27 de fevereiro de 2010

Au revoir Sénégal

De l’aéroport Charles-de Gaulle j’écris, en mouvance, en transit vers ces contrées froides qui m’ont vue naître. Le froid est physique, dans les doigts, mes cuisses, mon nez. L’horreur commence à petit feu.

Sénégal, te quitter, déjà? C’est pour la bonne raison je le sais. Je m’ennuierai de ton soleil, ta chaleur humaine, parler wolof, faire des plaisanteries de cousinage avec tout un chacun, qui font tous partie de ma grande famille humaine et qui le savent. Je n’oublierai jamais les poignées de main d’au revoir (et j’ai bien dit au revoir) à n’en plus finir, ton hospitalité, la légendaire teranga, qui est loin d’être une légende. Sénégal tu m’as beaucoup donné. Et que t’ai-je donné moi en retour? Quand te reverrai-je?

Au revoir Binta, Mamadou, Ndeye, Mbay et Mbay, Veronica, Pap Gueye, la famille de Rama Ly, Aminata, Moussa Seck, Sow, Soguy, toute l’équipe d’APROFES, Rosy, Mélanie et François, Aurélie de l’Alliance, Sophia, Fatou Si, Bamtaaré, Lamine, la famille de Ndeye Diagne, Pap Maty (Chouch), Djélia, Raky, Ndeye Khady, Arame, Mariam, Nabou, Mounass, Bagnick, Badou, Balxam, André, Gustave et Francis de Heifer, Satou de Joal, la famille de Mustapha à Touba, tous les gens que j’ai croisés, connus, salués durant ces 5 mois, qui m’ont côtoyé, aidé, hébergé, enseigné. Vous avez tous partagé quelque chose avec moi, vous faites partie de mon aventure humaine, et je vous dois beaucoup. Vous êtes tous dans mon cœur, et je ne vous oublierai jamais. Espérant vous revoir bientôt INCH ALLAH, et encore une fois merci pour tout. Grâce à vous mon séjour à été plus agréable, plus humain, plus vrai. Vous avez apporté une touche de chaleur humaine à mon séjour. Vous êtes les visages de l’entraide et de la solidarité humaine en laquelle j’ai toujours eu foi. Je ne sais pas quoi vous dire pour vous remercier et mon cœur déborde d’amour à votre égard.
Les derniers jours ont passé comme un rêve, une course. Depuis que ma décision a été prise de partir mardi dernier, tout s’est enchaîné à un rythme fou. Appeler Air France, changer la date du retour, me rendre à Dakar payer les frais de changements de date, terminer mes dossiers à l’APROFES, faire mes bagages, dire au revoir à tout le monde, faire coudre des souvenirs, acheter des trucs d’avant le départ, prendre un taxi, me rendre à Dakar pour prendre l’avion, faire mon rapport de fin de mandat.

La dernière journée s’est bien passée, dans la fébrilité. Réveillée par mon cadran après 4 heures de sommeil (je suis sortie danser la veille), je me suis levée, j’ai fait mon yoga, pris ma douche, pris mon petit déjeuner, préparé des sandwiches pour la route, terminé ma deuxième valise, sorti les valises dehors, donné les cadeaux de départ à ma famille, balayé ma chambre, rendu les clés. Veronica est arrivée et ensemble, après mes au revoir faits en bonne et due forme, on a pris un taxi jusqu’au garage Dakar, puis un taxi 7 places jusqu’à Dakar. Arrivées là début d’après-midi, on a déposé son sac à son hôtel avant de se rendre en taxi avec mes sacs chez Djélia et Ndeye Khady, mes sœurs d’accueil. Djélia nous a servi un yassa copieux que j’ai hâte de cuisiner à mon tour. J’ai revu mon frère d’accueil Pap Maty et mon cousin Baba. On était tous ensemble plusieurs heures, affalés devant la télévision à regarder un gala de musique sénégalaise, à bavarder, à rire et à boire du thé sucré (ataya). Instants magiques, transcendants, où réellement je pouvais sentir le temps qui passe, le cueillir, le saisir entre mes doigts et le savourer. J’ai senti les liens qui nous unissaient, et c’était des liens forts, des liens vrais, durables, éternels. On est de la même branche, ils sont mes frères et sœurs, ma famille.

Ensuite on a fait une session de photos de groupe, on a ri en les regardant, on est sorti raccompagner Papa Maty et Baba à leur résidence universitaire dans la nuit. Quel plaisir de marcher tous les 8, moi bras dessus bras dessous avec mes soeurs, en totale symbiose, dans une atmosphère gaie, guillerette. Après les au revoir tristes à Papa Maty et Baba, on a continué, 6 filles, vers chez Djélia. Déjà il était l’heure pour moi et Veronica de sauter dans un taxi vers l’aéroport. D’autres au revoir tristes avez Djélia et Ndeye Khady avec promesses de nous revoir, puis zou! Aéroport, juste à l’heure!

Et maintenant la boucle est bouclée. Retour à la case départ. Sentiment d’avoir tant reçu d’amour que mon cœur explose, d’aimer plus que jamais les humains, avec leurs qualités et leurs défauts, de me reconnaître en eux, de me sentir humaine moi aussi, capable de grandes choses et pourtant si fragile à la fois. Et internationale, encore plus. Sentiment de mission accomplie aussi, d’avoir connu l’Afrique que je voulais connaître depuis si longtemps. Je rentre au bercail le cœur plein d’amour, pleine de bonne énergie et d’amour à partager.

Au plaisir de tous vous revoir, avec amour

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