quinta-feira, 18 de fevereiro de 2010

Les funérailles de la mère de Ndeye /Mardi Gras


Moments intenses vécus ces derniers jours. La mère de la coordonnatrice du point d’écoute est décédée dans la nuit de samedi à dimanche. Ce fut une bien triste nouvelle, qui a mobilisé 600 à 700 personnes pour l’enterrement. Bien que je n’aie pas été présente, on m’a relaté comment ça s’est passé. D’abord la foule était réunie chez Ndeye pour présenter ses condoléances à la famille. Il y a eu des prières et des chants religieux. Des gens se sont déplacés de loin pour l’enterrement, qui avait lieu à 17 heures le dimanche. Pour l’occasion, de grandes tentes ont été montes devant la maison, afin que tous sachent où a lieu l’événement en question. Des chaises de pation en plastique ont été louées et empruntées aux voisins. Chaque personne qui arrive peut prendre place où bon lui semble, sous la tente, dans l’ombre ou dans la maison.

Pour l’enterrement en tant que tel, seuls les hommes peuvent pénétrer dans le cimetière et voir la dernière chambre de la défunte. Les femme spourront aller se reccueillir sur la tombe un autre jour, mais pas le jour de l’enterrement.Le corps est enterré sans cercueil, entouré seulement d’un drap blanc de percale. Le trou est déjà creusé. On y dépose le corps, qu’on recouvre doucement de terre. Préalablement à l’enterrement, le corps a été lavé et préparé pour l’enterrement par les femmes de la famille. Lorsqu’il y a un décès, les femmes s’occupent de préparer le corps des femmes, et les hommes préparent le corps d’un homme. Se rendre jusqu’au trou où sera déposé le corps est difficile, il faut parfois enjamber des tombes.

Mardi, il y a eu un grand repas chez Ndeye en l’honneur de la défunte. Les funérailles au Sénégal durent entre 3 et 8 jours, et sont le lieu de célébrations religieuses, de récitations de prières et de louanges de la personne décédée. Lors du grand repas, les voisins ont contribué en cuisinant de grandes marmites de riz, qui ont servi à nourrir les 100 personnes que nous étions. Tout le monde était bien vêtu pour l’occasion, les femmes avec leur grand boubou, leur moussor (foulard de tête) et leur châle, servant à cacher leur visage lorsqu’une ou deux larmes venait à s’échapper de leurs yeux . Repas typique servi lors des funérailles (et des baptêmes) le ceep du yaap – riz à la viande. Les femmes de la famille, voisines ou proches font le service en portant sur leur tête les grands plateaux de nourriture et les sachets d’eau sur un plateau. Un grand plateau est déposé au centre d’un groupe de personnes donné, entre 5 et10, tout le monde se met en cercle autour. Après s’être consciencieusement lavé la main droite, on commence à manger avec la main (droite bien sûr). Des chants religieux des Baye Fall accompagnent le repas. Des prières sont récitées, puis tout le monde repart au compte-gouttes après avoir reçu un sac contenant trois boulettes de nak (boulettes de mil sucrées, consistante et délicieuses).

Le même jour (mardi) c’était Mardi Gras. Des élèves d’une école chrétienne sont venus à l’APROFES chercher leurs friandises du Mardi Gras. Il s’agit d’une école parrainée par l’APROFES. Ils étaient tous déguisés, l’une en gitane, l’autre en ancien, une fillette en mariée. Vraiment mignons à voir. Leurs costumes étaient une fantaisie de couleurs. Aussi beau que l’Halloween de chez nous! Ils ont chanté une peite chanson, accompagnés d’un percussionniste. Après les avoir pris plusieurs photos, nous sommes partis en convoi chez Ndeye pour le repas de funérailles.

Un changement, quelque chose de précipité, de non prémédité, s’apprête à survenir dans ma vie. Cela affectera d’autres personnes, en positif je l’espère, implique une (ou des) visite(s) à l’hôpital et une arrivée prématurée. Je n’écris pas plus maintenant pour ne pas briser la surprise.

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